Jean-Baptiste Debret (1768-1848) au Brésil – Un aquarelliste témoin de son temps

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Jean-Baptiste Debret

Jean-Baptiste Debret peintre officiel sous l’Empire Napoléonien , comme son célèbre cousin Jacques Louis David dont il dut l’élève, est quasiment inconnu en France. Par contre il est très célèbre au Brésil.

Jean VI roi du Portugal chassé de Lisbonne par les troupes de Napoléon est en exil au Brésil. Il appelle Debret auprès de lui et le charge de fonder une Académie des beaux-arts. Le peintre arrive à Rio en 1816 où il restera quinze ans, jusqu’en 1831. Il est accompagné notamment par son collègue Taunay .Il va être le témoin éclairé de la naissance de la nation brésilienne qui accède à l’indépendance en 1822.

Il assiste aux transformations urbanistiques, sociales et politiques de la capitale.  Tout au long de son séjour il à dessiné tout ce qu’il juge digne d’être reproduit : plantes, légumes, animaux. Il laisse aussi des témoignages irremplaçables des hommes, les Indiens, les noirs, les portugais, les courtisans et le petit peuple. Il réalise une chronique visuelle très fidèle des rues de Rio avec sa multitude de personnages.

Il en tirera un ouvrage qu’il rédige et  illustre, le « Voyage Pittoresque et Historique au Brésil«  . Le second tome de cette somme est entièrement consacré aux noirs. C’est un témoignage unique sur la vie des esclaves du Brésil. En effet, ils ne seront affranchis qu’en 1888. Il est fortement critiqué par les historiens de la Cour que  cette représentation minutieuse de la réalité sociale dérange.

Les brésiliens doivent aussi à Jean-Baptiste Debret, le graphisme et les couleurs, le jaune et le vert, de leur premier  drapeau national.  On trouve des dessins sur Brown University Beaucoup de ses œuvres sont conservées au museu castro maya

Voici quelques unes de ses oeuvres

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Jean-Baptiste Debret – Napoléon décore un soldat à Tilssit

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Jean-Baptiste Debret – Les fruits du Nouveau Monde

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Jean-Baptiste Debret – Vendeuse de cajou

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Jean-Baptiste Debret – Scène de carnaval

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Jean-Baptiste Debret – Capoeira sur l’île d’Itaparica

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Jean-Baptiste Debret – Esclavage

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 Jean-Baptiste Debret – Porteurs

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Jean-Baptiste Debret –  Famille d’un Chef Camacan se préparant pour une fête

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Jean-Baptiste Debret – Charpentiers

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Jean-Baptiste Debret – Palais de Sao Cristovao

2 commentaires sur “Jean-Baptiste Debret (1768-1848) au Brésil – Un aquarelliste témoin de son temps

  1. bonjours!

    ça tombe bien! j’ai des tas de recherches à faire sur cette période sur ce pays, mais franchement, je ne savais pas par où commencer!

    Je ne fais pas tellement confiance aux écrivains brésiliens même d’époque qui seraient tenté d’embellie la situation des nègres au Brésil, mais avec JBD, je pense que je vais pouvoir faire avancer mon livre plus sereine. Je suis tombé par hasard et on dit que hasard fait bien les chose!

    je vous prie de me faire connaitre plus sur lui. MERCI à vous

    1. Bonjour, moi également, je fais des recherches sur ce sujet. Sachez que les écrivains brésiliens ne cherchent pas à embellir la situation des esclaves africains à cette époque. Au contraire, ils sont beaucoup plus réalistes quant à leur souffrance et déshumanisation. JBD représente, certes, l’esclavage et quelques actes de violence envers les esclaves, mais il le fait d’une façon très « froide » et avec du recule car il appartenait à l’école néoclassique, qui ne permettait pas des excès dans la représentation, ni le dégoût (les esclaves rappellent des statues grecques, ils gardent l’air de dignité). Seul le Réalisme, mouvement pictural arrivé à la suite, aurait permis une représentation vraiment fidèle à ce que les esclaves ont vécu, avec le réalisme, le dégout et la violence indispensable à la compréhension des événements. De plus, JBD était fonctionnaire de la monarchie, il a failli être chassé quelques fois juste par le fait de représenter l’esclavage et quelques scènes un peu violentes. Il n’aurait pas pu, en tout car, aller plus loin avec les représentations. Merci

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