Les mouvements artistiques de 1800 à aujourd'hui +Les arts visuels depuis l'Antiquité jusqu'à l'orée du 19ème siècle.LesTechniques, manifestations, artistes, biographies, répertoires , carnets de liens + et bien d'autres choses
Lorsque j’ai commencé à peindre , il y a bientôt 10 ans, J’ai acheté comme tout le monde des ouvrages sensés tout m’apprendre sur la pratique de l’aquarelle. Les rédacteurs, souvent anglo-saxons édictaient quelques règles strictes, notamment que l’on n’utilise pas la couleur blanche. C’est le blanc du papier qui la donne. Et encore moins la couleur noire.
Les temps ont changés. J’ai pu encore le vérifier en visitant quelques grands salons.
Des artistes réputés utilisent, parfois généreusement, la gouache blanche, voir de l’acrylique blanche. Ils s’en servent également en mélange avec de l’aquarelle. Certains ont recours à la couleur noire sortie du tube. D’autres incorporent des collages, du sable, des fils, de la poudre d’or, du gesso, et j’en passe.
Personnellement, je pense que l’utilisation de l’aquarelle doit être prépondérante. Mais je pense que rien ne doit rester figé. N’en déplaise aux tenants de l’orthodoxie. J’allais dire du conservatisme .
On a vu qu’aux États-Unis, les sociétés de « peintres à l’eau » de « watermedia » mais aussi de « watercolor » acceptent l’usage de la peinture à l’acrylique. Le peintre américain Stephen Quiller a publié un ouvrage « Acrylic as water media » dans lequel il vante de médium qu’il place en tête des peintures à l’eau.
La seule restriction semble être l’obligation que l’œuvre soit peinte sur papier et non sur toile (cf. la discussion sur Artist daily)
Les spécificités de ces peintures sont décrites par Patti Brady le dirigeant de “Golden Artist Colors” et Sophie Guilbert une artiste utilisatrice en évoque l’emploi.
A la lecture de ce document on voit que Nick utilise conjointement d’acrylique fluide, d’aquarelle et le gesso. Une façon de réconcilier tous les points de vue.
Il est certain qu’il y a encore du chemin à faire pour que les cercles aquarellistes orthodoxes européens adoptent le point de vue de nos amis d’Outre Atlantique. Et après tout est-ce souhaitable ? Toujours est-il que notre ami y contribue en animant cette année et l’an prochain un stage au Manoir de la Maison blanche auquel mon amie Catherine de Rycke a participé.
On se rend compte que ce que les aquarellistes d’outre atlantique et leurs organisations continuent d’appeler watercolor devrait plus justement être appelé « watermedia » ce que l’on peut grossièrement traduire par « médiums à l’eau ». Ce qui on va s’en rendre compte s’éloigne à grands pas de la « pure watercolor »
Par contre Ellen Fountain, N.W.S prodigue ses conseils sous le même chapeau « Watercolor & Watermedia instruction : Tips & Demos »
Le prospectus d’inscription à l’exposition annuelle de l’ American Watercolor Society précise qu’elle est ouverte à l’aquarelle (watercolor), à l’acrylique (acrylic) , à la caséine (casein) , à la gouache, à la tempera à l’œuf (egg tempera). Par contre, les collages, les pastels, les images digitales ne sont pas admises.
Le Règlement 2011 du Salon d’Aquarelle de Belgique précisait que « ce salon, depuis se création, a toujours défendu la technique de l’aquarelle pure. Cependant, depuis quelques années et sous l’influence des sensibilités anglo-saxonnes, il est admis que toutes les peintures à l’eau (acrylique, gouache, encres, etc.) peuvent si nécessaire et dans des limites très stricte, accompagner l’aquarelle – Le salon de l’aquarelle de Belgique peut difficilement échapper à cette évolution.Pour autant que ceci soit indispensable à la réalisation de l’œuvre, ces autres matières pourront être admises. Seul le jury sera juge de l’opportinuité de ces apports »
Le règlement de la Biennale de Brioude n’évoque pas la question pas plus que le règlement de Saint-Yrieix-le-Perche.
Aux Etats Unis, les artistes commencent à se regrouper au sein d’organisations spécifiques aux watermedia comme la High country watermedia society qui accueille les œuvres exécutées avec tous les produits solubles dans l’eau : non seulement l’aquarelle transparente mais aussi la gouache, la caséine , les crayons, les pastels, les encres, l’acrylique fluide ou en tubes, peinture à la tempera à l’oeuf, à la la tempera à l’œuf et autres nouvelles matières comme l’huile soluble dans l’eau.
Le terme Mixed media ou techniques mixtes est utilisé lorsque dans une œuvre l’artiste utilise plusieurs composants. Dans une œuvre peintre à l’huile, à l’acrylique, à l’aquarelle, l’artiste va utiliser un ou plusieurs médiums complémentaires Ce peut être par exemple l’encre de chine, et l’aquarelle et bien d’autres médiums tel que les feutres, les crayons de couleur, les pastels gras , les encres, les craies, le stylo à bille, etc. Mais en fait bien d’autres « ingrédients » peuvent être utilisés : des pages de magazines, de journaux, du papier peint, des affiches, des photographies, du tissus, des terres, du bois, du carton, des adjuvants de texture,etc. Voir aussi mon article de janvier 2010
Pour résumer, il s’agit d’un procédé qui consiste à allier plusieurs techniques différentes, sur une multiplicité de supports, pour une même œuvre.
Au 19ème siècle dans le monde anglo-saxon dans les débats qui opposent les tenants de la gouache et de l’aquarelle traditionnelle, c’est la transparence qui fait triompher cette dernière. On n’utilise pas le blanc du dioxyde de titane mais celui du papier et les terres avec parcimonie ainsi que le noir.
Ces données sont de plus en plus souvent remises en questions, notamment dans les pays anglo-saxons. J’ai voulu y voir un peu plus clair. Aussi, je me propose dans cette série de quatre articles d’aborder quelques acceptions qui se rapportent à l’aquarelle. Ce sera « l’aquarelle etc.… »
Tout d’abord l’aquarelle pure, puis celle mêlée à d’autres médiums, les mixed media, puis les watermedia où l’eau n’est pas toujours de l’eau et enfin celle où il s’agit en fait d’acrylique.
James Fletcher Watson disait lors de la création de cette structure en 1999 qu’il ne s’agissait pas de les copier, mais de s’en inspirer, d’être simple et efficace pour exprimer la beauté du paysage, en privilégiant la transparence et l’utilisation des glacis.
La “Transparent Watercolor Society od America – TWSA” constate que la technologie moderne produit de nombreux nouveaux produits solubles dans l’eau. La plupart des Sociétés d’Aquarelle accueillent les artistes qui utilisent les nouveaux médiums solubles dans l’eau issus de la chimie moderne. La TWSA quant à elle, elle entend maintenir la distinction entre les média à base d’eau et l’aquarelle transparente et promouvoir uniquement cette dernière. La Transparent Watercolor West Society poursuit le même but.