Les mouvements artistiques de 1800 à aujourd'hui +Les arts visuels depuis l'Antiquité jusqu'à l'orée du 19ème siècle.LesTechniques, manifestations, artistes, biographies, répertoires , carnets de liens + et bien d'autres choses
Mon esprit parfois potache m’avait fait annoncer, le 1er avril 2011, la mise sur le marché de Watercoloroil une aquarelle diluable dans l’huile. Il s’agissait d’un poisson d’avril.
L’auteur entraine le lecteur dans un voyage fantastique et ferroviaire. Les oeuvres sont le fil rouge pour partir à la rencontre des peintres qui ont fait l’histoire de l’art moderne. Voici quelques exemples de planches superbement dessinées de cette histoire dégantée
En janvier 2010 j’avais consacré un billet au papier marbré.en décrivant 2 approches. Celle des marbreurs japonnais qui pratiquent le suminagashi depuis le 12ème siècle et celle de l’Ebru turc qui remonte au 15 ème siècle.
Voici une démonstration de la technique traditionnelle par l’artiste turc Nuri Pinar
Il a aussi une approche contemporaine : il réalise des œuvres éphémères inspirées des tableaux de Vincent Van Gogh comme la Nuit étoilée et l’un de ses autoportraits de 1889
Voici la vidéo
Si vous avez tout compris de la technique de Garip Ay , il ne vous reste plus qu’à . . . .
Je participe à un atelier de modelage en modèle vivant animé par Samir Leksouri, tous les vendredi depuis la fin du mois d’octobre 2014. Les séances durent 3 heures. Le modèle tient la même pose trois semaines de suite.Les modèles, femme ou homme, posent seul ou en couple. Les statues sont donc terminées au bout de 3 semaines. Elles sont ensuite cuites dans le four de l’association.
J’ai déjà une collection de 6 ou 7 œuvres. J’en ai choisi une que j’ai patinée . . .à l’aquarelle puis à la cire d’abeille. Elle sera donc exposée avec celles de mes amies de cet atelier mais aussi des ateliers des autres disciplines
Or à Atelier 2, lors de la séance hebdomadaire de modèle vivant nous avons peint avec les doigts à la peinture acrylique noire. Le but n’était pas de s’attacher aux proportions anatomiques mais d’essayer « nos nouveaux pinceaux ».Dans un premier temps cette approche est plutôt déconcertante et puis l’on commence à maîtriser la technique. Et voici , loin d’être parfaits, quelques nus réalisés en fin de séance.
Cette pratique m’a interpellé et j’ai recherché si cette technique était utilisée par des artistes.
L’artiste suisse Louis Soutter 1871-1942 dont l’œuvre a été exposée à la Maison rouge en 2012 et a eu une période de peinture aux doigts.
Certains artistes contemporains utilisent cette approche la finger painting. Je n’ai pas fait de recherches exhaustives, mais l’on peut citer la japonaise Rokkaku Ayako, l’américaine Iris Scott. Il y a aussi, mais aux pastels secs, ce qui est plus connu, Zaria Forman
Je pense qu’un jour ou l’autre, je vais faire des essais non plus avec de la peinture acrylique mais avec de l’aquarelle. Peut-être que ce médium ne s’y prête pas. L’on verra bien . . . à suivre.
J’avais depuis quelques années des velléités de pratiquer la sculpture. Suite à une rencontre, lors d’une exposition, j’ai pris la décision de me lancer.
Depuis la rentrée, début octobre, je participe maintenant, à Arts pluriels, le vendredi matin à un atelier de modelage dirigé par Samir. Le modèle tient la pose pendant 3 heures. Il la reprend, à peu près à l’identique pendant deux autres séances également d’une durée de 3 heures.
Pendant les séances, chaque participant, évolue avec sa sellette à roulette, autour du modèle. Sur le plateau repose le blog de terre, qui d’ébauche aboutira à une pièce terminée. Ensuite, on laisse la pièce sécher puis on la cuit dans le four ad hoc.
Voici donc la première statue que j’ai réalisée en 9 heures. J’avoue que je suis séduit par cette nouvelle pratique artistique et somme toute assez satisfait du résultat. Dans les prochaines semaines je vais rassembler des éléments puis rédiger des articles sur ce sujet. Il est certain que cette pratique, plus concrète que le dessin, favorise l’observation.
Les taches ont toujours intéressé les artistes, les poètes, les prédicteurs et les thérapeutes. Les uns les détournent, y trouve l’inspiration, les autres les interprètent.
Dans son Traité de la peinture , Léonard de Vinci (1452-1518) conseille « si tu regardes des murs souillés de beaucoup de taches, ou faits de pierres multicolores, avec l’idée d’imaginer quelque scène, tu y trouveras l’analogie de paysages au décor de montagnes, rivières, rochers, arbres, plaines, larges vallées et collines de toute sorte. Tu pourras y voir aussi des batailles et des figures aux gestes vifs et d’étranges visages et costumes et une infinité de choses, que tu pourras ramener à une forme nette et compléter »
La romancière George Sand 1804-1876 utilise la technique de la dendrite ou aquarelle à l’écrasage. Celle-ci consiste à retoucher au pinceau ou à la plume une forme abstraite obtenue par pliage de taches d’encre, de gouache ou d’aquarelleprojetée sur un papier mouillé.
Son contemporain et confrère en littérature Victor Hugo 1802-1885 quant à lui projette de l’encre mais aussi du café noir, de la suie sur du papier. Ces taches deviennent des châteaux, des monstres, des personnages. Au siècle suivant, les surréalistes utiliseront aussi ces techniques pour générer des formes aléatoires.
A la même époque, le médecin suisse Justinus Kerner , artiste et spiritiste invente la Klecksographie qui utilise la technique des dendrites. Au début du 20ème siècle le le psychiatre Hermann Rorschach utilise les taches comme outil d’évaluation psychologique
Plus récemment, venue du Canada l’aquagraphie, écriture de l’eau, est utilisée par les art-thérapeutes ou les orthophonistes. L’interprétation ludique des taches colorées stimule l’imagerie mentale et l’inconscient du patient
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Il y a quelques aquarellistes qui cherchent à innover qui présentent des aquarelles « en relief » autrement dit en 3 D. Personnellement, je ne trouve pas que cela apporte grand chose à ce médium. Mais c’est un point de vue personnel. Ce n’est donc pas une raison pour ne pas évoquer cette approche qui « singe la peinture à l’acrylique »
Ces artistes utilisent une « pâte à modeler » ou « modeling paste ».
Le fabricant allemand Schminckepropose « Aqua-pâte à modeler » un produit spécifique pour l’aquarelle
« Cette pâte permet de sculpter littéralement l’aquarelle et de réaliser ainsi des effets en trois dimensions. En ce sens, elle s’apparente aux médiums pour acrylique et permettent le même type d’effets obtenus. Ce médium existe en deux versions, finition lisse ou rugueuse et s’applique à la spatule ou au couteau. La surface peut être teintée par l’ajout d’aquarelle en tube ou de couleurs acryliques. Elle doit être totalement sèche avant de peindre à l’aquarelle »
Le peintre d’origine chinoise Zhou Gang expose actuellement et jusqu’au 16 février 2013 à la Victoria’s gallery. Il peint à l’encre de chine sur papier.
Le cadavre exquis (exquisite corpse en anglais et cadaver exquisito en espagnol) est un jeu collectif inventé par les surréalistes en 1925 dans une maison aujourd’hui disparue, au 54, rue du Château à Paris où logeaient Marcel Duhamel,Jacques Prévert,Yves Tanguy.
Le principe est de créer un poème ou un dessin en groupe. Chacun des participants écrit une phrase ou dessine quelque chose qu’il dissimule à la personne suivante en repliant le papier. Chaque participant ne peut donc pas s’inspirer de ce qui a été fait avant lui. Une fois le jeu terminé, une histoire ou une image insolite formée d’éléments disparates surgit. Le nom de cette méthode est d’ailleurs tiré de la première phrase réalisée de cette façon : « Le cadavre exquis boira le vin nouveau. »
En 2011, « Slick » a proposé à 64 artistes de réaliser un cadavre exquis long de 100 mètres pendant la semaine du dessin. L’Express a proposé un concours lors du festival de la BD d’Angoulême 2012. En 2013, dans le cadre de Marseille Provence, année européenne de la Culture, le Musée Granet d’ Aix-en-Provence va proposer à des artistes de réaliser un cadavre exquis.
La tradition se perpétue et utilise maintenant les ressources multimédia. Ainsi, l’on peut voir des dessins du groupe Collaborative corpse sur « deviantART » Il y a aussi le blog de l’artiste espagnol Marc M Gusta.
Le batik, du javanais titik (point), est une technique d’impression des étoffes pratiquée en Afrique de l’Ouest, au Moyen Orient et en Asie.
L’artiste commence par dessiner son sujet sur le tissu. Il va ensuite travailler, couleur par couleurs, des claires au foncées, en masquant à la cire chaude les zones réservées pour d’autres couleurs. La couleur est appliquée au pinceau ou par trempage dans un bain. Il existe plusieurs techniques décritesici
En Indonésie l’art du batik se transmet de génération en génération. Il participe de l’identité culturelle, au travers des significations symboliques de ses couleurs et dessins. A ce titre est a été inscrit par l’Unesco au patrimoine immatériel de l’humanité. Un musée lui est consacré à Pekalongan la Cité du Batik.
Leur illustration joue aussi un rôle primordial. Quand nous nous remémorons les contes de notre enfance, ce sont d’abord des images qui s’imposent à nous.
Le Gyotaku du japonais Gyo ( poisson) et Taku (empreinte, trace) que l’on traduit en français par ichtyogramme et en anglais par Fish print est une forme particulière de l’’art japonais qui consiste à reproduire l’image d’un poisson par empreinte dus papier ou sur soie. Cette technique d’empreinte était utilisée en Chine depuis des temps immémoriaux pour exécuter des relevés de stèles.
Les premiers « gyotaku » que l’on connaît remontent à l’époque Edo. Ils ont une fonction utilitaire.Ce sont les pécheurs qui souhaitent garder le souvenir d’une belle prise, Le poisson est d’abord nettoyé, soit avec du sel soit avec du vinaigre. L’encre de Chine ou de la peinture à l’eau est appliquée dans le sens des écailles. On applique le papier sur le modèle et on le frotte à la main, toujours dans le même sens tête queue. Enfin, on décolle le papier inscrit d’une empreinte.
Au milieu du 20 ème siècle Koyoo Inada donne un sens artistique à cette démarche. Il utilise la soie comme support.
De nos jours, l’artiste dépose de l’encre ou de l’aquarelle sur le poisson qui est utilisé comme un tampon. Le papier recueille ainsi l’empreinte qui servira de base au tableau, achevé « a la prima », en privilégiant spontanéité et économie de moyens afin de préserver l’impression première et l’esprit du poisson. C’est la technique qu’utilise l’aquarelliste français Jean-Pierre Guilleron. Un pécheur et plasticien breton Gédéka réalise aussi des gyutakus.
Or, cette technique de dessin n’est pas réservée aux enfants et aux loisirs créatifs. Un certain nombre d’artistes, plasticiens, graphistes, dessinateurs de bandes dessinées les utilisent. Par exemple Irisha, Popay , Sly 2, Ken Mizoguchi dit Postics ou la démo de peinture rapide du hollandais Sly Masmeijer
Ces feutres comportent généralement une pointe rigide pour le dessin et une pointe souple en forme de pinceau pour les « effets aquarelle »
Ils me semblent bien adapté pour les esquisses et croquis rapide du genre carnet de voyages. Je viens d’acheter un petit coffret d’Abt Dual Brush Pen de Tombow. J’avais hésité avec la marque Posca d’Uniball qui est l’autre marque favorite des artistes. Leur avantage « la qualité » le défaut « le prix »Je compte m’en servir à la rentrée à l’Atelier libre de modèle vivant que je fréquente.
Notre environnement, peu écologique, croule littéralement sous les déchets, tissus abîmés, bois, bouteilles en plastique, vieux papier, canettes de bière, mobilier usagé, rebut de l’aire électronique, etc.
Toutefois, depuis quelques temps, les artistes, designers, décorateurs, sculpteurs, contribuent au sauvetage de notre planète . . . en récupérant, en recyclant, en détournant. Mon ami Laurent Pruvot-Huysman en donnait un bel exemple avec deux sculptures qu’il présentait l’autre mois à Villeneuve d’Ascq
Les brésiliens Fernando et Humberto Campana ont été des précurseurs avec en 2003 la diffusion de leur fauteuil « Favela ».Depuis des décorateurs, des « designeurs » leur ont emboîté le pas, comme Elise Fouin, Regis-r , qui recycle les bidons, bouteilles, capsules et autres rebus de la pétrochimie. Martine Camilieri explique comment procéder pour recycler. En Angleterre, le collectif Farm designs recycle des meubles, du carton, du bois. Il y a aussi le thaïlandais Singh Intrachooto, le papier avec l’anglaise Hannah Lobley ou le belge – Charles Kaisin
Les arts graphiques regroupent les dessins, créations, esquisses et autres documents exécutés sur tous types de papiers, y compris le papier calque et le carton, avec des techniques graphiques comme la mine graphite, la pierre noire, la sanguine, le fusain, la plume, la pastel, des techniques picturales comme l’aquarelle, la gouache ou des techniques d’impression comme la taille douce, la xylographie, la lithographie, la sérigraphie.Les aquarelles sont dans les grands musées comme au Louvre , classée dans la catégorie des Arts graphiques.
Conservation des aquarelles et autres œuvres sur papier
En raison de leur fragilité à la lumière elles ne sont le plus souvent présentées au public que lors d’expositions temporaires. C’était le cas à Aquarelle : Atelier et plein air une exposition de la galerie des arts graphiques d’Orsay en 2008 ou prochainement cellequi va être consacrée aux périples de Prisse d’Avennes à la Bnf
En effet ces œuvres doivent pour perdurer être mises à l’abri de la lumière, dans une atmosphère sèche, autour de 20°, bien à plat, dans des cartons à dessins de bonne qualité, en matériau non acide.
Si les aquarelles ou dessins sont exposés il faut éviter l’éclairage direct Elles doivent être éloignées de toute source de chaleur et surtout ne pas être exposées au soleil. Les dessins au fusain, aux pastels secs, à la mine de plomb et au crayon doivent avoir été traités avec un fixatif
Chaque aquarelle ou dessin devra être séparée à l’aide de feuilles de papier cristal paraffiné pour d’éviter friction et adhérence. Il faut proscrire pour la conservation les papier d’emballage, papier journal et autres papiers recyclés
Ce n’est pas le support ni le medium qui fait la pérennité de l’oeuvre, c’est la façon de faire de l’artiste, son souci de préservation de l’oeuvre. Les toiles de Turner ont souvent plus souffert que ses aquarelles.
Mais évidemment il faut être vigilant sur la stabilité des pigments et surtout des liants. Le choix d’un papier non acide et antifongique est tout aussi primordial.
Personnellement je possède chez moi, plusieurs aquarelles que j’ai achetées il y a plus de trente ans. Il y en a notamment une signée « Davy ». Je n’ai jamais pu savoir s’il avait un rapport avec le gris du même nom. Elles ont de façon continue été accrochées chez moi. Je constate qu’elles ont gardé toute leur luminosité et leur fraîcheur. Bien entendu, je ne sais pas comment elles évolueront dans cinquante ou cent ans.
Restauration des oeuvres d’art sur papier
Lorsque les aquarelles et autres œuvres sur papier subissent l’outrage du temps il faut les restaurer. C’est le travail du « restaurateur conservateur » Il doit avoir une bonne connaissance de toutes les techniques d’impression et de réalisation des dessins, aquarelles, etc. et aussi de la nature du papier. Il utilise desproduits réputés stable dans le temps et réversible. Restaurer n’est pas rénover. Il existe des formations spécifiques. Le portail Artisans-patrimoine recense les sites de spécialistes qui appartiennent généralement à la Fédération Française des professionnels de la conservation restauration
Cette vidéo sur restauration d’œuvres sur papier illustre bien le propos. J’avais par ailleurs en son temps évoqué la restauration des aquarelles d’Emile Marquette par le musée des Beaux-Arts de Lille
Dans ma pratique récente du modèle vivant j’essaie de varier les « instruments de dessin » Mon voisin d’atelier utilise des « crayons fusain pastel CarbOthello ». J’ai acheté quelques crayons mais avant de les acheter, j’avais procédé à un petit tour d’horizon. Il existe des produits comparables sur le marché.
Ces produits de dessin sont relativement récents sur le marché. Ils sont très intéressants pour les esquisses, les travaux qui ne sont pas destinés à être conservés durablement. Certains s’apparentent au crayon de fusain. Tous peuvent se diluer, à même le dessin, avec un pinceau imbibé d’eau comme les crayons aquarellables. Ils sont généralement d’un prix modique.
L’allemand Stabilo dispose donc dans la gamme de CarbOthello« un crayon fusain pastel, qui a une luminosité et un grand pouvoir couvrant, qui se détache même de fonds sombres. Le tracé, comme pour tout fusain, est sec et poudreux. Il estmiscible et estompable à l’envie mais aussi soluble à l’eau » Il existe en 60 couleurs
Le britannique Derwent propose Graphitint « qui offre la créativité et les effets d’un crayon graphite, avec en plus une touche de couleur délicate et subtile. Utilisé à sec, il produit un léger soupçon de couleur dont l’éclat peut être révélé avec un peu d’eau » Graphitint dispose de 24 couleurs
Le suisse Caran d’Ache propose ses pastels à la cire, aquarellables, Neocolor II « Ces craies de très haute qualité, riches en pigments, très lumineuses, offrent une excellente tenue à la lumière et peuvent s’utiliser pour le dessin à sec ou humide » Ils sont déclinés en 126 couleurs
Le français Oz International présente les Craies d’art aquarellables Carré pastel disponibles en 150 couleurs
Il y a d’autres produits mais ils sont distribués par des sites en ligne étrangers, notamment aux Etats-Unis. Et compte tenu de la faible valeur unitaire du produit, les coûts de transports sont disproportionnés.
A l’approche des fêtes, qui n’a pas reçu par voie postale, un envoi de cartes avec la mention « peintes à la bouche » émanant d’une association. J’ai voulu en savoir un peu plus.
L’association internationale des peintres de la bouche et du pied VDMFK – en anglais, « l’Association of Mouth and Foot Painting Artists worldwide » a été fondée parArnulf Erich Stegmann il y a un peu plus de cinquante ans. Elle compte 900 adhérents répartis dans le monde entier dont 40 en France. Ces artistes utilisent une manière différente pour s’exprimer suite à une maladie, un accident ou un handicap de naissance. Leurs oeuvres sont commercialisées par la vente de cartes postales mais aussi par la vente des toiles au cours d’ expositions. Lors de l’une d’elles consacrée au canadien Daniel Laflamme le journal l’express avait exposé le contexte dans lequel évoluent ces artistes.
Il y a des organisations nationale qui regroupe les artistes comme au Canada en Espagne ou en Belgique. J’ai trouvé aussi des blogs et des sites d’artistes handicapés. Bien entendu la qualité des œuvres n’est pas homogène.
Pour un certain nombre de peintres le vin est aussi un médium à par entière. Son utilisation est proche de celle de l’aquarelle liquide. En effet, le « divin brevage » joue à la fois le rôle de l’eau et du pigment. Cependant son utilisation est moins souple que l’aquarelle. En effet, une fois séché, il n’y a plus aucun recours. Il faut noter que chaque cru ou chaque cépage à sa teinte particulière. Par exemple le cot ou malbec, que l’on trouve dans le Cahors, donne un bleu, le cabernet un rouge, le merlot brun et le syrah un violet (*). C’est ce qui est expliqué dans l’une des vidéos indiquée ci-dessous. En conclusion, le résultat sera plus subtil si l’on a plusieurs bouteilles à sa disposition. Et donc un conseil éviter le « gros rouge qui tache » Je sais que lorsqu’une bouteille a été ouverte, le vin tourne au vinaigre au bout que quelques jours. Il devient donc impropre à la consommation mais j’ignore si l’on peut encore peindre avec. Sinon, il ne reste plus qu’à le déguster une fois la peinture exécutée. Mais tout le monde sait que« un verre ça va . . . trois verres bonjour les dégâts » De toutes façons des libations en cours d’exécution d’une oeuvre laisserait des traces . . . de pinceaux.
Voici les sites d’artistes qui peignent avec du vin. Ils résident un peu partout dans le monde. Philippe Dufrenoy – l’ Oenographe – Mika le caricaturisque, en France, puis Jean-Luc Dossche en Belgique – Nelva Richardson et Christina LoCascioaux Etats-Unis, Stewwart K. Mooreà Prague- Luis Casanova Sorolla au Pérou – Marcello Daldoce au Brésil à Sao Paulo. Il y a sans doute d’autres artistes qui utilisent de médium, mais ceux-ci m’ont paru talentueux. C’est pour eux, même si cela semble plaire aux journalistes, être bien plus qu’un simple gadget
La plupart des artistes utilisent, comme à l’aquarelle, le support papier mais certains peignent sur toile. J’ai par ailleurs rencontré un peintre qui se servait de lie de vin, voir de mou, comme pigment. Mais alors, l’on sort du médium liquide.
* J’ai réuni dans un petit document au format Pdf un lexique des « mots du vin » avec notamment les termes autour de la couleur
Il existe depuis de nombreuses années des livres illustrés par des artistes renommés.Cependant, malgré leurs qualités esthétiques évidentes, il ne semble pas que l’on puisse parler alors de « livres d’artistes »mais de « livres d’art » Tout au long du 20ème siècle par degrands peintres et graveurs comme Zao Wou Ki – Maria Elena Vieira da Silva –Jean Bazaine – Alfred Manessier – Olivier Debré – Pierre Tal Coat ou encore Antoni Tapiés ont illustrés ces « beaux livres »
Les « livres d’artistes » apparaissent au tout début des années 1960 à la fois aux Etats-Unis et en Europe, et prospèrent dans les années 1970, en lien avec les mouvements artistiques de l’époque, l’ art conceptuel, l’art minimal, le pop art, le mouvement Fluxus, poésie concrète, poésie visuelle. Certains cherchent des origines lointaines dans les incunables ou dans « Les très riches-heures-du-duc-de-Berry
Le livre d’artiste se distingue de l’ouvrage de bibliophilie qui est plutôt ouvrage de collection que l’on apprécie pour ses qualités esthétiques et techniques.
Certains auteurs, comme Anne Moeglin-Delcroix,englobent sous le vocable de « livres d’artistes, des ouvrages à tirage illimité, d’apparence ordinaire, imprimés avec les techniques modernes type offset.
Le livre d’artiste est édité en tirage limité. Il s’agit généralement d’ouvrages « autoédités » ou publiés par des petites maisons d’éditions. Ilsse distinguent parla qualité ou l’originalité de leur conception et de leur fabrication ; illustration, papier artisanal, typographie recherchée. Le livre d’artiste peut être un livre peint, un livre illustré, un livre manuscrit, un livre imprimé, un livre objet, un livre monstre, un livre d’auteur.
C’est généralement unlivre « unique » autographe ou le « livre de dialogue » fait en collaboration entre un poète et un peintre, un photographe, voir un sculpteur mais aussi un éditeur, un typographe, un imprimeur, sans oublier le relieur.
Peu importe en fait la technique utilisée. L’on trouve des livres d’artistes dans des techniques numériques, comme par exemple le Cédérom de Jean-Michel Othoniel. Ils peuvent revêtir des formes originales, dépliants, cylindres, coffrets. Ils réalisés souvent en papier mais peuvent utiliser les matériaux les plus divers, tissus, plexiglas, bois, cuir. Ils sont généralement illustrés par des gravures, de dessins, des aquarelles, des gouaches ou toute autre médium. On trouve une étude très complète sur Almanart ,une thèse d’une canadienne « histoire du livre d’artiste par Isabelle Jameson » et lesite duCentre du graphisme qui aborde la question.
Certaines éditeurs comme Trois ourses produisent des livres d’artistes à l’intention de la jeunesse qui sont souvent des « livres objets » comme ceux de Bruno Munari ou du japonais Katsumi Komagata. A voir aussi une vidéo d’une exposition où Youl Illustre Butor.
Dans un ouvrage assez récent, Sandra Fantino & Stéphane Bernard parlent de « Livres d’artiste en scrapbooling et mixed media ». Je pense qu’ils confondent l’ Art et les loisirs créatifs…
La tempera vient du latin « temperare » qui veut dire détremper. Ce qui explique la confusion qui est faite entre la « détrempe » et la « tempera ». La tempera désigne toute peinture dont le diluant est l’eau – le liant peut être une gomme, une colle, du jaune d’œuf, de la caséine, etc. Dans un certain nombre de cas le procédé à un ,nom générique et l’on parlera de la gouache, de l’aquarelle, de la peinture à l’acrylique, etc.
Dès la préhistoire, les peintures pariétales étaient réalisées suivant un technique à la tempera .Dans les sociétés antiques du pourtour méditerranéen la « tempera » et connue et pratiquée. On utilise alors l’eau et parfois l’œuf. Les pigments sont généralement d’origine minérales puis plus tard animales ou encore terres naturelles ou brûlées. Les œuvres sont généralement peintes sur les murs. Cependant on les trouve aussi sur des tissus, des meubles, de vases, etc.
Au Moyen-Âge et jusqu’à la fin du 16ème siècle, les artistes vont utiliser comme support de leurs œuvres les panneaux de bois amovibles. Ceci va permettre la circulation des œuvres. Ils abandonnent souvent l’eau pour lui substituer l’œuf un médium qui permet d’avoir des peintures plus résistantes à l’épreuve du temps.Mais dès la Haute Renaissance, la peinture à l’huile va durablement l’éclipser.
De nos jours un certain nombre d’artistes utilisent la tempera à la colle ou à l’œuf généralement en alternance avec d’autres mediums. On trouve deux sites qui regroupent des praticiens de la tempera« egg tempera » en français et en anglais
Par ailleurs les artistes qui peignent des icônes ou des fresques perpétuent les techniques anciennes.
Voir aussi de nombreuses informations et liens sur Squidoo (anglais)
Certains fabricants, comme Sennelier , Daler Rowney proposent des peintures à la tempera à l’oeuf,prêtes à l’emploi. A noter que Pébéo, pour un produit qui ne contient pas d’oeuf, associe les termes tempera et gouache
La peinture à l’encaustique, du grec enkaiein – faire brûler, également appelée peinture à la cire d’abeille. Elle était déjà utilisée par les artistes égyptiens, grecs et romains de l’Antiquité. Certainsportraits de Fayoum ont été peints suivant cette technique. La cire a un pouvoir hydrophobe qui assure une qualité exceptionnelle de conservation des œuvres.
Cette technique était utilisée au Moyen âge et pendant la Renaissance. Au 19ème siècle le sculpteur Henry Cros qui a mis au point une Pâte de verre s’est aussi intéressé à l’encaustique. Eugène Delacroixa peint certaines œuvres monumentale en utilisant une composition à base d’encaustique.
Dans cette technique on mélange des pigments à de la cire d’abeille en état de légère fusion. La pratique de l’encaustique s’apparente à de la cuisine. On utilise une plaque chauffante ou une cocotte chauffante, des récipients pour les pigments et la cire et bien entendu des pinceaux, des spatules, des couteaux, un pistolet chauffant.
Ce médium grâce au fini ambré et à la transparence de la cire permet des effets flous et de fondus. La cire sèche rapidement et permet les « repentirs » La peinture à l’encaustique se pratique sur le bois, la toile, un papier spécial, et tout support rigide et poreux.
Laurent Phelep ou Alexandre Masino présentent sur leurs sites une documentation très complète. On trouve des conseils et aussi des « recettes » de mise en œuvre, sur les sites de Ann de Rodegain et Anamorpheet en anglais sur pa »color: black; »>waxes et la cire et les pigments chez les fournisseurs de Beaux-Arts, comme Sennelier.
Dans les pays anglo-saxons, en Hollande et en Allemange, où la pratique semble plus répandue, on parle d’ « encaustic art » d’ « encaustic painting » ou de « wax art ». Il existe une Conférence annuelle qui lui est consacré. En Allemagne existe « Die Encaustic Academie«
Ces artistes prennent parfois le nom de leurs ancétres de Pompéï ou autres lieux antiques. On parle alors de « peintres encaustes » L’encaustique est souvent utilisée en technique mixte avec notamment l‘acrylique ou les encres.