Les mouvements artistiques de 1800 à aujourd'hui + L' Aquarelle dans tous ses états :Techniques, manifestations, artistes, biographies, répertoires , carnets de liens + et bien d'autres choses
Catégorie : 6000 Carnets de voyage et autres croquis
Un carnet de voyage est une œuvre personnelle qui raconte les moments forts d’un voyage vécu. Il peut revêtir la forme d’un journal de bord, d’un carnet de route. Il comporte généralement de dessins, des croquis, des photos, des traces du voyage (entrées de musées, ticket de transport). Les explorateurs, des botanistes, les zoologistes ont, au fil des siècles consigné leurs découvertes dans de tels carnets. Les voyageurs qui entreprenaient « le grand tour » tenaient des carnets de voyage. Et aussi de grands artistes comme Turner et les orientalistes comme Eugène Delacroix
Cette approche dessinée n’est pas réservées aux voyages lointains. L’on peut aussi trouver des motifs en bas de chez soi, dans les transports en commun, dans les gares, au concert, là où l’on pratique un sport, etc.
Dans cette série sur les « Carnets de voyage et autres escapades » je me propose de recenser les sites des croqueurs, d’hier et d’aujourd’hui, d’ici ou là. En route !
La quatrième étape du Tour de France partait du Touquet-Paris-Plage pour arriver en métropole lilloise, au Stade Pierre Mauroy, à Villeneuve d’Ascq. Cela faisait 20 ans que l’on n’avait pas vu le Tour de France à Lille. Je me suis rendu sur son passage dans le quartier de Saint-Maurice Pellevoisin à un quart d’heure à pied de chez moi. Il était autour de 16 heures 45. Il y avait du monde, mais tout de même pas la foule, rue du faubourg de Roubaix dans la côte à 5 kilomètres de l’arrivée La caravane continuait de passer. Dans la foule l’on disait que les coureurs étaient au Mont-Noir à 40 kms de l’arrivée.
J’avais emmené un carnet de dessin. Et en attendant leur passage j’ai fait quelques croquis de spectateurs. En voici un
Et puis, cela n’a duré que quelques minutes, « les voilà ! ». Mais ils sont déjà passés. Donc je n’ai pas pu dessiner les coureurs. A cette fin d’étape, au relief de plaines, le peloton était compact. Cependant, j’ai trouvé sur Zaptu, une vidéo prise sur le même parcours, à deux cents mètres de la position où je me trouvais.
Un peu plus tard, c’est l’allemand Marcel Kittel qui une fois de plus remporte l’étape.
Aujourd’hui, cela va être une autre histoire dans l’étape Ypres-Arenberg qui passe par l’enfer pavé du Nord rendu célèbre par le Paris-Roubaix et redouté des coureurs.
D’autant que le temps devrait être pluvieux ce que ne prévoyait pas ce reportage.
J’étais donc parmi la foule qui participait au 14ème Festival de la Soupe dans le quartier lillois de Wazemmes. Dans des conditions précaire, debout, appuyant mon carnet de croquis contre le torse, j’ai croqué une bonne dizaine de groupes de musiciens. Voici quelques uns de ces croquis
Hier matin, j’ai participé à Roubaix à la 43ème rencontre mondiale des dessinateurs urbains Le rendez-vous était donné ce samedi 19 avril 2014 à 10 heures sur la Grand’Place. Nous nous sommes retrouvés une bonne dizaine de passionnés. Je me suis devant l’Hôtel de Ville. Le samedi est un jour de mariages. C’est l’arrivée des futurs époux à la mairie que j’ai choisi de croquer. J’avais emporté un carnet à spirales « Canson 1557 » au format A4 – une boite d’aquarelles et un pliant de pécheur. J’ai mis un peu plus d’une heure pour réaliser ce croquis aquerellé.
A midi et demi restauration sommaire à deux pas du Musée de la Piscine où la plupart poursuivait cette sympathique journée. J’avais pour ma part d’autres engagements.
J’ai repris l’habitude, lorsque je vais au concert, de sortir une feuille de papier A4 et un feutre fin, et de faire quelques dessins de musiciens. Cette pratique qui parait presque insolite n’empêche pas d’écouter la musique.
Je suis abonné aux concerts du « Mercredi à 18 heures » qui ont lieu dans le foyer de l’Opéra de Lille et durent une heure.
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Le soir de notre arrivée à Palenque, après le repas, nous avons participé au jeu de la piñata. . Le jeu consiste à atteindre et de décapiter, les yeux bandés, armé d’un bâton, une sorte de grosse poupée en papier mâché remplie de friandises. Celui qui anime le jeu fait monter et descendre la piñata. Comme les yeux bandés l’on perd la notion de l’espace, le jeu est assez difficile. Les autres personnes peuvent guider le jouer, mais l’animateur prend plaisir à faire bouger le récipient et tout le monde rit. Voir une vidéo glanée sur youtube
La piñiata – schéma explicatif
Le matin nous avons visité le site maya (période classique) dePalenque enserré par la forêt tropicale
Puis destination Campeche avec 320 kms de routes. Nous longeons bientôt le golfe du Mexique et déjeunons, au grand dam de tous,dans un « bouibouis »àChampoton puis arrivons dans la ville coloniale de Campeche (200.000 hab.) qui évoque le bois du même nom du jeu des kyrielles de notre enfance.
En milieu d’après midi arrivé à Mérida ~1 million d’hab. Capitale du Yucatan. Nous visitons la cathédrale, le centre, le palais du gouverneur. C’est une ville très animée, avec beaucoup de circulation, beaucoup des bus, des tuk-tuk comme à Mexico et aussi, pour les touristes, des calèches
Le soir, pour nous faire oublier le déjeuner de la veille à Champoton, nous est offert un diner dans un restaurant chic, puis nous allons à côté déguster un café maya flambé. Le lendemain matin départ pour le site maya de Chichen Itza.
C’est le site maya le plus visité, sa relative proximité des plages de la cote caraïbe n’est est sans doute pas étrangère. A l’entrée du site, des boutiques chic, richement aménagées proposent des vêtements ou de souvenirs. Les prix trois fois plus cher qu’ailleurs, et que l’on ne marchande pas, sont annoncés en dollars US
Victime de la forte fréquentation, les sites ne peuvent pas « être escaladés ». Un public pas toujours respectueux des « vieilles pierres » a voulu laisser une trace de sa visite avec de nombreux graffitis du genre » Lulu for life »
Puis nous roulons vers Cancun, sur la côte caribéenne que nous atteignons en milieu de d’après midi. Cancun, c’est un long boulevard sans charme avec des hôtels dont certains rappellent les Hlm. Ils ont un accès direct à la plage en revanche il n’y a pas de promenade piétonne de front de mer. Nous résidons à l’Oasis un resort doté de plus de 600 chambres. La réception à l’attribution des chambres nous met un bracelet qui assure le boire et le manger dans restriction. Cette formule semble plaire à certains Nord-américains qui abusent de la margarita et se ruent sur les buffets. Le temps est exécrable, pluie et fort vent. Aussi le hall et les couloirs sont aussi bruyants qu’une gare aux heures d’affluence. Heureusement nous ne restons ici qu’une vingtaine d’heures, puis retour vers Paris
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Nous quittons Tehuantepec de bonne heure. L’étape de 350 kms nous mènera dans l’Etat du Chiapas qui est frontalier avec le Guatemala (passage des trafiquants de drogue) et le Belize où l’on parle anglais.C’est un pays montagneux aux vallées humides avec une végétation tropicale luxuriante. C’est dans cet État, le plus pauvre du Mexique, s’est implanté depuis 20 ans l’Armée zapatiste de Libération nationale En France on se souvient de son porte parole, le sous-commandant Marcos et son paliacate, sorte de passe-montagne
Arrêt pour un déjeuner typique à Chiapa de Corzo où se déroule la fiesta grande.Au menu il y avait entre autre, comme souvent, des Tacos (recettes de tacos). Ce sont des galettes de maïs garnies de viande, de légumes, d’oignons. Elles sont pliées en 2 et l’on y ajout du citron vert, de la sauce pimentée
Nous avons ensuite été amenés en barque à moteur au Canyon du Sumidero. Drôle de digestif, comme tenu que le pilote pour nous impressionner mettait les pleins gaz. Le site est impressionnant. A voir une vidéo glanée sur Youtube.
Nous reprenons la route vers San Cristobal de Las Casas ville de 200.000 habitants située à près de 2000 mètres d’altitude. Dès que le soleil se cache il y fait très frais. Nous faisons un premier tour de la ville puis nous nous rendons au Musée privé des ethnies mayas créé par Sergio Castro. Le lendemain nous visitons le marché quotidien de San Cristobal où les paysans proposent leur récolte.
Puis nous partons pour le village maya de San Juan Chamula.Nous traversons le marché pour nous rendre à l’église San Juan Bautista. Nous avons beaucoup de chance. C’est jour de fête. Tous les hommes vêtus de leur costume traditionnel entrent en procession dans l’église. Il y a beaucoup de bruits, la musique, les chants, l’encens, les pétards. Les indiens mayas de langue tzotzile pratiquent un curieux syncrétisme, mélange de croyances catholiques et de rites animistes. Nous avons pu pénétrer dans l’église mais il est exclu d’y prendre des photos
Nous déjeunons en route, faisons un détour vers les cascades d’Agua Azul. Malheureusement il fait presque nuit et l’on ne verra pas la couleur turquoise des bassins. J’ai en son temps peint une aquarelle d’après photo.
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Nous quittons Oaxaca pour un parcours de 250 kms. Nous traversons une zone semi-désertique et l’on observe les éoliennes à perte de vue du parques ecologicos
Nous partons pour Puebla (130 kms) où nous déjeunons et faisons un rapide tour de ville. Ce nom évoque la Bataille que les troupes françaises livrèrent en 1862 contre les mexicains inférieurs en nombre et qu’ils perdirent. Un « Waterloo d’outre atlantique » en quelque sorte.
Puis une longue étape de 400 kms à travers la Sierra Nevada ou Cordillère volcanique avec dans le lointain ses sommets volcaniques enneigés pour arriver, tardivement à Oaxaca.
Nous visitons ensuite Oaxaca_de_Juarez ~ 600.000 hab. sa cathédrale Santo Domingo, le Zocalo avec comme partout au Mexique les cireurs de chaussures et son marché coloré. Il y a une foule très dense, joyeuse et colorée
Visite du Museo Nacional de Antropologia qui détient de nombreuses pièces de l’époque précolombienne. On y trouve notamment une représentation du quetzalcoatl ou serpent à plumes que l’on rencontrera dans les sites aztèques et mayas.
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Introduction
Comme le suggérait le visuel de mon billet du 14 janvier je suis parti une dizaine de jours au Mexique. J’ai effectué, en compagnie d’une petite trentaine de touristes français, originaires de l’hexagone et de Corse.un circuit appelé « Cités dorées du Mexique », sans doute en référence au mythe des cités d’or
Ce périple représente près de 2.500 kilomètres en autocar. Compte tenu du relief rencontré,la vitesse de croisière dépassait rarement les 30 kms /heure.
Le Mexique (Estados Unidos Mexicanos) est une fédération qui regroupe une trentaine d’états couvrant près de 2 millions de kms2. Il est peuplé de près de 120 millions d’habitants.
La situation économique est dégradée. Il ne semble pas que les mexicains bénéficient d’une assurance chômage. Selon Florina, notre guide, les ¾ de la population occupent des emplois précaires, exercent plusieurs petits boulots, souvent non déclaré. Les statistiques officielles pâtissent de cette économie souterraine. Le Mexique est largement dépendant des Etats-Unis par ses importations, sa dette. Les normes sanitaires souvent protectionnistes de son grand voisin son un frein à l’exportation.
A partir de 1517 les conquistadorsdébarquent. Les batailles, les exécutions et les maladies contagieuses inconnues sur le territoire font passer la population autochtone de 25 millions à 1 million. Ils occuperont la Nouvelle Espagne pendant trois siècles.
Il y est mis fin en février 1848, par le traité de Guadeloupe Hidalgo. Le Mexique cède alors ses territoires du Nord qui deviendront ultérieurement les états du Texas, de Californie, de l’Utah, du Nevada, du Colorado, du Wyoming, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona. Il en résulte encore aujourd’hui un vif ressentiment envers l’oncle Sam.
L’année 1863 voit l’installation de l’empereur Maximilien d’Autriche qui sera fusillé quatre ans plus tard.
Pendant 30 ans, presque sans interruption, de 1876 à 1910, Porfirio_Diaz dirige le pays. En réaction débute la révolution mexicaine qui amène des troubles pendant plus de dix ans.
Je suis peut-être laçant avec cet aparté historique mais il m’a permis de mettre de l’ordre dans les informations prodiguées, au fil du voyage par notre guide.
Quelques détails « techniques »
Dès le commencement du voyage j’ai commencé à dessiner. J’ai emporté dans mes bagages :Un Carnet « Bristol » au format 16 x 24 cm – 224 gr de Sennelier, malheureusement plus commercialisé- Deux pinceaux de voyage Escada –Perla numéros 8 et 12 – Un feutre indélébile uni-pen fine line 0,8 de chez « Mitsubishi Pencil » Et une boite de couleurs. Je n’utilise pas de règle pour tirer des traits. Et bien entendu, je ne disposais pas d’un siège. Le plus souvent je dessinais debout, à la volée, notamment pour les personnages, qui bien entendu ne prennent pas la pose. Il n’y a que devant les sites archéologiques que je me suis assis, sur une marche, un gradin. Là je disposais après la visite guidée, d’un temps libre entre 30 et 45 minutes. La plupart du temps j’ai mis mes dessins en couleurs, installé dans le car, plus rarement dans ma chambre d’hôtel. Mon choix des nuances ne correspond pas toujours à la réalité, notamment lorsqu’elles me semblaient éteintes, sombres ou d’un rendu non harmonieux.