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Ouf !!!

L’orientalisme revisité : Miroirs d’orients au Palais des Beaux-arts de Lille – Aquarelles – dessins – autochromes – photographies

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Cette exposition, en marge de Lille XXL se tient au Palais des Beaux-arts de Lille jusqu’au 31 Août 2009.

L’orientalisme est un courant artistique et littéraire qui s’étend tout au long du XIXe siècle.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Peinture_orientaliste

La campagne d’Egypte de Bonaparte en 1798, la conquête de l’Algérie en 1830, l’ouverture du Canal de Suez en 1869, et le déclin la domination truque expliquent  cet engouement pour l’Orient. Il s’agit en fait des cultures du bassin méditerranéen, Maghreb, Liban, Iran, Empire. Il s’agit d’une représentation rêvée, mythique, sensuelle. C’est par exemple « le bain turc » d’Ingres, qui n’a jamais mis les pieds en Orient. Par contre d’autres artistes font le voyage, comme les deux Eugène,  le douaisien Fromentin et plus tard Delacroix.

http://orientaliste.free.fr/

Ils en ramènent des carnets de voyages, des croquis et aquarelles. Leurs œuvres représentent des paysages, de scènes de rues, des  portraits réalistes. Elles sont très précises, presque ethnographiques. Ces documents, à leur retour en France, vont inspirer des œuvres de grand format. Les pouvoirs publics, dans la mouvance des conquêtes coloniales, nourrissent pour des raisons de propagande, le mythe de l’orient.

L’exposition issue essentiellement des collections du musée lillois, présente l’Orient vu par les artistes occidents, dans des dessins, des aquarelles, des autochromes, des photographies. Notamment une vingt d’aquarelles de très belle facture d’Emile Marquette, artiste « inconnu au bataillon » découvertes en 1985, lors de travaux de rénovation et d’agrandissement du musée.. Dans une seconde partie, en effet boumerang, les artistes contemporains originaires ou non de ces régions, nous renvoient une autre image souvent provocatrice, de leur culture.

Ce que j’ai regretté, c’est l’installation déplorable de cette belle exposition, reléguée dans les couloirs des « expositions permanentes ». La raison en est simple. Jusqu’au 23 juillet se tenait également une autre exposition « Istambul, traversée – Lille 3000 ».  Celle-ci au demeurant très intéressante aussi, présentait la vision de leur ville par des artistes vivants ou originaires d’Istamboul. Il s ‘agissait essentiellement de vidéos, d’installations, gourmandes en surface. Pour parler de façon prosaïque : cette exposition était présentée dans le séjour et celle sur l’orientalisme, dans l’arrière cuisine !

Voici quelques unes des œuvres qui sont présentées

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François Souchon (élève de David) Odalisque tournée vers la gauche

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Emile Marquette – Fontaine près d’alger – aquarelle

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Mathilde Bonaparte – La juive d’Alger

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Félix Bonfils -Constantinople -Scutari- une rue – photochromie  *

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Yasmina Bouziane -Liban – Sans titre

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Anton Solomoukha – Ukraine – Bain Turc #1, Ingres 2007

Le petit chaperon rouge visite le Louvre

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Kimiko Yoshida – Japon -Les mariées intangibles – Autoportrait

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Kahn & Selesnick – City of salt – 2001

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Shadi Ghadiria – Iran- Série Ghajar – 2001

* Dans un prochain billet je parlerai de la photochromie. Une autre technique à mi-chemin entre la photographie et la peinture

Un exemple de restauration : les aquarelles d’Emile Marquette

Il me paraît intéressant en marge de l’article  que je rédige par ailleurs sur l’expositon « Miroirs d’orients » de mettre en ligne la note publiée par le musée des Beaux-Arts de Lille.

« Les vingt aquarelles d’Emile Marquette ont été découvertes dans les caves du musée, en 1985, avant la rénovation du bâtiment ( 1989-1907). Le jaunissement de certaines feuilles associé à une poussière noire et grasse généralisée ne permettaient plus d’apprécier le travail de l’artiste. L’infestation généralisée de moisissures sur les aquarelles et à l’intérieur des montages, l’acidité des passe partout, les spores et bactéries renfermées dans la poussière présentaient un danger pour la conservation des œuvres. Une restauration s’est avérée nécessaire.

Emile Marquette a réalisé ces aquarelles sur quatre types de papier jaunis. Les papiers ivoires ayant été les plus altérés. Avant d’entreprendre la restauration, des tests d’humidité pour vérifier la stabilité des pigments s’avéraient nécessaire. Les pigments rouges et certains bleus se sont révélés particulièrement fragiles. Les techniques mécaniques étant plus contrôlables que les processus chimiques, un premier nettoyage à sec pour supprimer moisissures et spores fut entrepris sur l’ensemble des pièces à l’aide d’un aspirateur muni d’un filtre à particules à haute efficacité.Une poussière grasse et noire restait incrustée sur les fibres de papier. Pour éviter qu’elle ne s’insère davantage, les feuilles furent gommées recto verso. Il restait à traiter le jaunissement des feuilles qui altérait les couleurs et le rendu de la lumière. Les études du CNRS ont identifié dans ces parties jaunies, la présence d’ions inorganiques et organiques se multipliant en présence d’oxygène pour former des composés colorés et des produits de dégradation. La suppression des produits d’altérations jaunes a fait passer le support d’une teinte verdâtre ( bleu + jaune) à sa couleur bleue d’origine.

Cette transformation esthétique explique , en partie, les nombreuses polémiques autour de la restauration depuis la révolution française et la création des musées. De nos jours certaines associations militent pour le respect et l’intégrité du patrimoine artistique et l’organisation de débats publics. Ces polémiques mettent le doigt sur la complexité et la richesse de cette profession étroitement liée à la notion de patrimoine. L’étude et la réflexion sont les préliminaires essentiels avant l’action de restauration. Mieux, elles remplacent parfois l’action. Tout le reste est affaire de choix entre leur utilisation, leur usage, leur pratique, le niveau de formation de ceux qui les exercent.

Et voici un exemple du résultat de ce travail de restauration :

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Emile Marquette – Une rue à Biskra