Peter KLasen – un artiste complet :peintre, plasticien, sculpteur

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Peter Klasen, peintre, plasticien et sculpteur et photographe allemand est né en 1935 à Lübeck. Très jeune il a été en contact avec l’art, un de ses grand père était en effet antiquaire et marchant d’art. Après ses études secondaires, il entre à l’Ecole des Beaux Arts de Berlin. Il apprend notamment les techniques de la lithographie et de l’aérographe. Il côtoie de jeunes professeurs proches des idées du Bauhaus ou de l’expressionnisme allemand, comme Hann Trier, de « l’école informelle ».Il bénéficie de l’enseignement  Willl Grohmann, Hans Richter et Karl Schmidt-Rottliff.

En 1959, il arrive à Paris. Dès 1962, il est l’un des fondateurs de la Nouvelle Figuration  ou Figuration narrative et tourne le dos à l’abstraction Il y rencontre Valerio Adami, Erro, Jacques Monory, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque. Il a une première exposition en solo chez Mathuias Fels. Il devra cependant attendre les années 70 pour rencontrer le succès.

Il participe en 1977, au Musée d’Arts moderne de la ville de Paris  à l’exposition collective,  « Mythologies quotidiennes » Il y montre la dure, violente confrontation du corps avec le monde contemporain. Il a aussi entrepris d’autres séries comme « Enfermements » ou encore « Traces ». Il part quelques temps à New-York. Il est l’ami de Georg Bazelitz. En 1985, il s’installe à Vincennes dans une usine désaffectée qu’il aménage en atelier-habitation. En 1988, il expose à la galerie GKM à Siwert Bergström. L’artiste peint sur toile de lin, sur fer, sur tôle et sur bois. Il a aussi réalisé des commandes de décoration, notamment pour un centre commercial à la Défense.

Dans ses œuvres, l’artiste oppose, le sensuel et l’industriel, l’agréable et le répugnant, le fragment à la totalité, le rugueux et le lisse, le bon et le mauvais goût, la réalité et le rêve, l’obscurité et la lumière, les bleus et vert toniques et les gris et marrons.Il intègre des découpages de magazines, des morceaux de carton et des pièces d’avions et de véhicules militaires. des bouts de cordes. Il marie des nus féminins avec des chiffres

Ces œuvres ont présentes dans plus de 60 musées et collections publiques à travers le monde. À l’occasion du 70ème anniversaire de Peter Klasen, des expositions sont organisées à Francfort, Milan, Los Angeles et Barcelone 

Voici pour illustre mon propos quelques unes de ses oeuvres

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Peter Klasen

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Peter Klasen

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Peter Klasen

Peter Klassen – Rétrospective au Tri postal à Lille jusqu’au 29 novembre 2009

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Affiche de la rétrospective Peter Klasen au Tri Postal de Lille

Le Tri Postal, est un ancien centre de tri de la Poste situé près de la gare de Lille-Flandres. Depuis 2004 qui a vu la métropole consacrée « Capitale européenne de la Culture » cet immense hall, accueille sur 3 niveaux, de grandes expositions temporaires dart contemporain.

Depuis le 2 octobre et jusqu’ au 29 novembre 2009, le Tri postal accueille une rétrospective 1959-2009 du plasticien allemand  de Peter Klasen. C’est à travers près de 150 œuvres, présentées chronologiquement que l’on parcours ainsi cinquante ans de création. Certaines de ces oeuvres, appartenant à des collections privées, n’ont jamais été montrées au public.

L’exposition est ouverte jusqu’au 29 novembre 2009, du mercredi au samedi de 14 à 19 heures et le dimanche de 10 à 19 heures.

On peut voir une vidéo de l’exposition sur le site de Connaissance des Arts

http://www.connaissancedesarts.tv/video/1550/Peter+Klasen+au+Tri+Postal+de+Lille+et+au+LAAC+de+Dunkerque.html

Article complémenté le 4 novembre 2009

Il faut visiter l’exposition, voir ces grands tableaux ou panneaux, avec des collages et de la peinture acrylique, exécutée à l’aide d’un aérographe et des pochoirs. Au début j’avais du mal à entrer dans l’oeuvre. J’ai eu la chance d’être guidé par une personne du service d’accueil très compétente. N’hésitez pas à vous adresser à elles. On comprend que KLasen fait chaque fois passer un message : critique de la société de consommation, la femme objet, l’enfermement, la shoah, le mur de Berlin.

En « fin de parcours » une vidéo est présentée. L’artiste nous montre la technique d’exécution de  ses oeuvres. A ne pas manquer ! Elle fait beaucoup mieux comprendre l’exposition.

Et pour finir, au rez-de-chaussée, une installation réalisée « en commande » pour la rétrospective. D’après une nouvelle de Kafka  » La colonie pénitentiaire ». C’est une « machine à éxécuter » les condammés. Elle est sonorisé par une musique originale de Pascal Dusapin. C’est terrifiant !! Mais il ne faut surtout pas la manquer.