Les mouvements artistiques de 1800 à aujourd'hui +Les arts visuels depuis l'Antiquité jusqu'à l'orée du 19ème siècle.LesTechniques, manifestations, artistes, biographies, répertoires , carnets de liens + et bien d'autres choses
En marge de mon billet sur l’art aborigène australien, j’apprends qu’une exposition va avoir lieu à Paris en Octobre. Elle se déroulera, dans le cadre de la Foire d’automne à la Porte de Versailles du 9 au 18 octobre 2009.
Cette exposition est présentée à tort par certains médias comme étant la première exposition d’art aborigène en France. C’est bien sur totalement faut. Tout d’abord l’ambassade d’Australie présente régulièrement des artistes aborigènes.
Ensuite il y eu à Nice une exposition au MAMAC en 2008 et actuellement se déroule l’exposition de Bormes les Mimosas. Mais cela vérifie le propos qu’Amelie Nothomb fait dire au narrateur dans son nouveau « blockbuster » -« au-delà du périphique c’est l’étranger »
On pense que les ancêtres des aborigènes sont venus d’Asie, il y a environ 40 000 ans, à pied sec, profitant d’une baisse du niveau des mers entre l’Asie et l’Australie. Ilsétaient organisés en tribus nomades. Pendant toute la période de « colonisation » Ils ont été longtemps concentrés, pour ne pas dire « parqués », dans les régions septentrionales, dans des réserves appelées « communautés » . Ce n’est qu’en 1967 qu’ils ont été obtenu la citoyenneté australienne et en 1976 que des terres leurs ont été restituées.
Ils ignoraient toute forme d’écriture et la transmission du savoir était orale. La peinture rupestre, corporelle, sur les écores ou sur le sable, a toujours joué un rôle très important dans les cérémonies initiatiques. Les représentations picturales, intègrent « l’évocation du Temps du Rêve » et la transmission du savoir entre les anciens et ceux qui sont initiés.
L’art aborigène contemporain
Des 1934, le peintre australien Rex Batterbee enseigne, la peinture des paysages à l’aquarelle, à quelques artistes comme Albert Namatjira. Mais l’on reste dans la culture occidentale.
C’est à Geoffrey Bardon, professeur de dessin, que l’on doit en 1971-1972, d’avoir initié la renaissance de l’art aborigène. Il a d’abord intéressé des adolescents puis des adultes de Papunya au nord est d’Alice Spring. Ceux-ci souhaitaient retrouver, préserver et de transmettre leur patrimoine culturel et artistique menacé. Leurs œuvres sont réalisées à la peinture acrylique, tout d’abord sur carton, puis sur toile. L’essentiel des peintures sur toile reprend les motifs du « Temps du Rêve » : évocation des Grands Ancêtres, des sites liés à leur commémoration et de cérémonies sacrées organisées autour de points d’eau… Héritière des peintures rupestres, sur sol et sur écorce, la peinture sur toile en reprend les symboles. Chaque symbole, renvoie à une codification esthétique précise. Enfin l’antique peinture sur sable influence la technique pointilliste dite « peinture à points ». La pratique picturale est très tactile, c’est, un art du toucher et de la matière.
Bien entendu, un peu comme en France à Vallauris, l’on trouve en Australie des boutiques de souvenirs, qui vendent une production stéréotypée sans grande valeur artistique. Mais à côté des marchands du temple, s’est développé un véritable art aborigène.
On citera parmi ses représentants Clifford Possum Tjapaltjarri (1932-2002) Johnny Warangkula,dont l’une de ses œuvres « Water Dreaming at Kalipinya » a été adjugée plus de 350.000 euros en 2000. Un certain nombre d’artistes se sont regrupés au sein de l’associationWarlukwlangu, Paddy Japaljarri Stewarten est issu. De la communauté d’Utopia il faut citer d’Emily Kame Kngwarreyeactuellement âgée de 80 ans. Sa nièce Kathleen Petyarre, Rover Thomas, Queenie McKenzieet Gordon Bennett , Turkey Tolsen Tjupurrula Minnie Pwerle, Petyarre, Ronnie Tjampitjinpa ou encore, : Ningura Napurrula, qui a réalisé certaines peintures ornementales du Musée du Quai Branly.
On trouvera ci-après de nombreux sites et portails consacrés à l’art aborigène australien contemporain.