A l’occasion de ses quatre-vingt dix ans, le Centre Pompidou, va lui rendre hommage, en organisant une rétrospective du 14 octobre 2009 au 8 mars 2010. Une centaine d’œuvres, abstraites à ses débuts en 1946 jusqu’à ses toutes récentes. L’exposition se présente en deux parties. L’année 1979 est la ligne de partage. En effet, c’est en effet à cette époque que l’artiste commence l’autre versant de son œuvre qu’il a appelé l’outre-noir. Il a un jour déclaré que pour lui « Peindre avec le noir c’est le moyen le plus véhément de faire naître une lumière, une lumière mais picturale, c’est à dire émanant de la toile, modulée par la nature et la qualité des contrastes qui l’ont fait naître. Le noir est une couleur de lumière » Un peu plus d’un tiers des œuvres présentées sont postérieures à 1996. Certaines n’ont jamais été montrées au grand public. Pierre Soulages, un artiste mondialement reconnu, dont on présente une grande rétrospective. C’est certainement l’un des événements artistiques majeurs de la rentrée.
Pierre Soulages est né à Rodez en 1919. Très jeune, il est impressionné par l’abbaye romane de Conques et par les peintures rupestres des grottes de l’Aveyron et d’Espagne. Il veut devenir professeur de dessin. A dix huit ans en 1938, il entre à l’école nationale des Beaux Arts de Paris. Il en ressort très vite, déçu par l’enseignement qu’il y reçoit. Pendant la guerre, il fréquente l’école des beaux-arts de Montpellier et aussi le musée Fabre. En 1943 il rencontre Sonia Delaunay et s’oriente vers l’art abstrait.
Il s’installe à Courbevoie en 1946 et expose au Salon des indépendants dès l’année suivante. Peintes parfois au brou de noix, les toiles noir et blanc de Soulages marquent le paysage artistique d’après-guerre par leur originalité. Elles rencontrent rapidement un succès international. A partir de cette époque, d’années en années, il participera à de nombreuses expositions collectives ou en individuel.
Au départ, il utilise l’abstraction et privilégie déjà la couleur noire. Il cherche à saisir des « instants poétiques » Il poursuit une suite de variations qui s’articulent autour des jeux infinis de la lumière. Il la prend au piège ou la crée par les larges coups de brosse. Il crée ainsi des tensions entre les vides, parfois teintés de jaune, et les pleins. À partir de 1979, l’artiste n’utilise plus que la couleur noire et travaille sculpte littéralement son support à d’outils qu’il emprunte souvent aux peintres en bâtiment. Couteaux, racloirs, truelles, gros pinceaux, etc…lui servent à réaliser ces œuvres. Elles n’ont pas de titres. Il indique la technique, la date de réalisation et le format.
La cotation de ses œuvres est l’une des plus élevée obtenue par un artiste français.
A noter qu’un musée Soulages ouvrira ses portes en 2012 à Rodez la ville natale du peintre. Il a fait la donation d’une partie importante de son œuvre. On trouvera des liens vers les musées du monde entier où ses œuvres sont exposées sur artcyclopedia
Pour illustrer le propos voici quelques unes des œuvres de l’artiste. Elles ne sont pas nécessairement présentées lors de la rétrospective.
Soulages – Brou de noix sur papier – 1947
Pierre Soulages – Peinture – 1954
Pierre Soulages – Peinture – 1958
Pierre Soulage 29-06-1979
Pierre Soulages – Peinture -Acrylique – 2008
bonjour
pierre soulages vous travaillé avec mais couleurs preferer
LE NOIR ET LE BLANC
Bonjour Hervé,
J’ai trouvé l’information sur Artazi.fr dans un dossier PDF que je vous adresse par courriel.
A suivre…
Le tableau intitulé « Too many people – 2007 » que vous indiquez dans votre article n’est pas un tableau de Pierre Soulages. Je vous le certifie.
C’est fort. C’est puissant comme peinture. Ca me fait un peu penser a Hans Hartung. Rich
je n’étais pas venu depuis longtemps sur ton site ,toujours aussi intéressant ,ah pierre soulages!quel maitre ! la peinture abstraite me parle directement en émotion! je n’ai pas besoin de me poser des questions c’est toujours un choc émotionnel violent que je ressent avec ces grands maitres de l’abstrait
merci beaucoup pour toutes les infos que tu nous fait partager