Les tirages photographiques à la « gomme bichromatée » ou « photo aquateinte »

Le procédé photographique de Gomme bichromatée utilise la propriété que possède le biochromate de rendre insoluble la gélatine après exposition à la lumière. C’est le  français Alphonse Poitevin qui le développe dans les années 1850-1855.  Robert Demachy (1859-1936) est l’un des premiers à appliquer le procédé à la gomme bichromatée vers1894. Il deviendra l’un des chefs de file du mouvement pictorialiste.  

Ces photographes revendiquaient le droit d’intervenir directement sur l’image et d’en donner une interprétation personnelle. Dans ce procédé, sont utilisés les outils du photographe et ceux du peintre : les négatifs, les pinceaux et les pigments. Ce procédé semble avoir été abandonné au début des années 1920.

Un certain nombre de photographes passionnés qui ne veulent pas se laisser enformer dans le « tout digital » se tournent vers des techniques anciennes, qui souvent ont été abandonnées à l’avènement de l’argentique. Les tirages à la gomme bichromatée en fait partie.L’on trouve sur le site d’Erick Mengual un dossier très explicite sur la description de la méthode   

D’autres sites traitent également du sujet comme Jean-Claude Nougaret Artheque ou Philippe Berger

Par ailleurs voici quelques exemples de tirages en  Gomme bichromatée réalisés par Robert Demachy au début du 20 ème siècle et actuellement par Erick Mangel. On trouve sur ces tirages une « touche picturale » qui rappelle les monochromes réalisés à l’aquarelle ou à la sanguine  

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Robert Demachy – Mont Saint Michel – Gomme bichromatée

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Robert Demachy – Dans les coulisses – Gomme bichromatée

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Robert Demachy – Bretagne – Gomme bichromatée

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Erick Mengual – Chambre du Roy – Gomme bichromatée

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Erick Mengual – Champs – Gomme bichromatée

Dossier descriptif d‘Erick Mengual

Exposition « Secrets d’écorces » de Cédric Pollet, photographe, au Lavendou

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Cette exposition qui se tient à l’Espace Culturel est ouverte au public jusqu’au 27 mai 2009.

Cedric Pollet  est né en 1976. Il vit à Nice. Il a une formation d’ingénieur paysagiste, suivie à l’Université de  Reading, près de Londres. C’est là, en photographiant des vieux chênes, dans un parc , qu’il a commencé à se passionner pour les arbres..et leurs écorces.

Il a parcouru l’Océanie, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Tasmanie, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Calédonie, l’Indonésie, le Yémen,  Madagascar, ou encore la Floride ou la CalifornieIl consacre plusieurs mois à la préparation de chacun de  ses voyages. Il est contact avec les botanistes des pays qu’il visite. Bien entendu sa formation initiale lui apporte une méthodologie, une approche scientifique, au service de l’art.C’est un photographe naturaliste autodidacte et il en a fait sa profession. 

Il présente des clichés de macrophotographie brute, sans aucun artifice, de la peau des arbres. On pense immédiatement à des œuvres contemporaines abstraites ou figuratives.La multiplicité des textures, reliefs ou coloris inattendus, éveille chez le spectateur, l’imaginaire, le rêve. Certains clichés évoquent le sol de Mars, des volcans, des zones ou désertiques. Ou encore des rizières, des îles, des fjords, des figures mythologiques ou plus prosaïquement des autoroutes. Les photos sont parfois reportées sur  des feuilles de métal ou sur toile.On trouvera beaucoup d’informations sur « Artsylva  », le site de Cedric Pollet

En octobre 2008, il a publié, aux éditions Ulmer, un très beau livre «  voyage dans l’intimité des arbres du monde »

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Martin Liebscher photographie des clones

Dans le cadre de Lille XXL, la gare Saint-Sauveur, une ancienne gare de marchandises. , accueillait jusqu’à Pâques,des artistes de diverses nationalités qui vivent à Berlin

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Parmi eux, le photographe berlinois Martin Liebscher était particulièrement à l’honneur dans la galerie principale.. Il a une approche artistique tout à fait personnelle très originale. Il y a dans ses œuvres déroutantes un humour décalé plein de poésie.L’on est impressionné par ses gigantesques fresques panoramiques, larges de plusieurs mètres. Dans ses œuvres il  est le personnage omniprésent. On ne voit que lui. Au début, l’on ne se rend pas bien compte. Mais ensuite l’on est submergé par cette évidence. Dans un lieu donné, il se prend en photographie, avec un retardateur, dans de multiples compositions. Ensuite il retravaille tous ces clichés avec Photoshop sur un ordinateur. Par exemple, pour la réalisation de l’opéra de Lille, il a réalisé plus de 700 prises de vues différentes.L’exposition est maintenant fermée, mais l’artiste sera au Carrousel du Louvre à Paris du 19 au 22 novembre 2009. Je propose quelques clichés mais l’on se rend mieux compte de ces réalisations sur son site

http://www.m-liebscher.de/net/start.htm

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Une partie de la salle d’exposition, la voiture et la caravanne font partie de l’installation.

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Séance de relaxation

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L’opéra de Lille

Le sténopé ou pinhole

Le mot Sténopé : Vient du grec στενός « étroit, resserré, qui varie dans des limites étroites » et ὀπή « trou, ouverture ». C’est un petit trou dans la paroi d’une chambre noire faisant office d’objectif photographique. Par extension, le même mot sert à désigner l’appareil qui utilise ce dispositif.

Dès le 11è siècle, des savants d’Arabie se servaient du sténopé pour former une image.

Un appareil à sténopé a la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée au trou vient se former l’image inversée de la réalité extérieure, que l’on peut capturer sur un support photosensible, par exemple un papier photographique. Du fait de la l’étroitesse de l’orifice qui permet à la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil et de l’absence de focalisation, le temps nécessaire pour impressionner la surface photosensible est très important. Selon la taille de l’appareil, il peut se chiffrer en secondes ou en heures.

On peut considérer, le sténopé comme la forme primitive de l’appareil photographique. La première photographie, prise par Joseph Nicéphore Niépce, l’a été grâce à un dispositif de type sténopé : une « camera obscura » équipée d’une plaque métallique recouverte d’une émulsion de bitume de Judée.Le sténopé se distingue de l’appareil photographique moderne par l’absence de d’objectif) et de diaphragme.

Ce dispositif séduit les photographes professionnels ou amateurs que la sophistication des appareils modernes où l’imprévu n’a pu sa place. Tout est en effet géré par le système informatique intégré.Pour mieux comprendre cette technique revenue à l’ordre du jour, l’on peut consulter les sites de Patrick Caloz, Laurent Diaz, Rob Gardiner ou d’Erick Mengual,

http://www.stenopes.com/Accueil.html

http://stenope.artblog.fr/

http://www.nyclondon.com/

http://www.erickmengual.com/techniques.php?idtechnique=2

On peut trouver toutes indications pour construire un sténopé, à partir souvent d’une simple boite,sur les sites de Robert Colognoli et Pierre Pallier :

http://www.galerie-photo.com/stenope.html

http://pagesperso-orange.fr/pierre.pallier/stenope0.htm

ou encore

http://byc.ch/LaMap/stenope.html

On peut également le construire à l’aide d’un appareil numérique, même cette approche n’est pas appréciée des puristes. On peut visiter les deux sites suivants :

http://www.pixelvalley.com/appareil-numerique/stenope.php

http://www.photofloue.net/2007/12/17/stenope-numerique/

On peut enfin acheter un appareil dans le commerce, par exemple chez « Zero image Company » de Hong Kong

http://www.zeroimage.com/web2003/EntryPage/entryFrameset.htm

Enfin l’on trouvera un certain nombre de ces appareils sur le forum « Olga »

http://h0lg4.org/viewtopic.php?t=15040/

La Journée mondiale du sténopé se tiendra cette année le 26 avril 2009. On peut découvrir les images images mises en ligne par les participants du monde entier, au cours des manifestations des années précédentes sur :

http://www.pinholeday.org/gallery/

Pour terminer quelques blogs de passionnés :

http://prudhommestenope.canalblog.com/archives/p10-10.html

http://iamwill.over-blog.com/

http://julienfelix.wordpress.com/

Et enfin quelques exemples de clichés sténopés

 

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Les usines désaffectées et autres lieux abandonnés source d’inspiration des photographes. Mais que vient faire l’aquarelle dans ce domaine.

C’est en m’intéressant, au printemps 2007, au travail réalisé par le peintre italien Alessandro Papetti, dont je parlerai dans un prochain billet, sur les locaux des anciennes usines Renault, sur l’île Seguin, à Boulogne_Billancourt, que je me suis intéressé aux lieux désaffectés ou abandonnés : anciennes usines, carreaux de mines, hopitaux, entrepots, etc

Je propose à votre curiosité un certain nombre de sites de photographes qui font un véritable d’archéologie industrielle.

Certains s’intéressent aussi aux sites industriels en activité, aux paysages urbains, lieux insolites, etc..

En parcourant ces sites, j’ai notamment parcouru le site « forbidden_places » de Sylvain Margaine

http://www.forbidden-places.net/explo1fr.php

Ainsi qu’ « explo_alternative » 

http://www.explo-alternative.fr/index.php

En parcourant ce site j’ai notamment trouvé des photographies de l’ancienne tannerie Schotte. Je me suis, à l’époque, inspiré de l’un des clichés:

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pour réaliser, en mouillé sur mouillé,  une aquarelle  que voici :

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C’était, il y a une bonne année et la technique n’était sans doute pas encore tout à fait affirmée. En entreprenant ce travail, j’ai voulu :

  • d’une part choisir un sujet d’inspiration peu utilisé par les aquarellistes, si l’on excepte Jean_Louis Morelle, et

  • d’autre part faire une approche de la lumière et de la perspective.

D’autres sites français très intéressant peuvent être relevés : http://www.neverends.net/

et également http://wallace.morkitu.org/ remplacé depuis par      http://www.boreally.org

On se rend compte que ce sont des photographes du monde entier qui ont investis ces lieux désaffectés :

Par exemple au Japon       http://kodansha.cplaza.ne.jp/hot/kobayashi/

aux Etats Unis :                       http://www.abandoned-places.com/

en Allemagne :                        http://www.industriekultur-fotografie.de/

On trouvera encore  celui_ci : http://www.urbanmemory.com/

L’eau et la photographie à haute fréquence

J’ai découvert par hasard, un site qui s’appelle « Liquid sculpture » de Martin Waugh :

http://www.liquidsculpture.com/index.htm

Cetaméricain de Portland dans l’Oregon, réalise au flash ultrarapide, des photos haute résolution de l’eau, ou d’autresliquides,en mouvement. Il les retraite ensuite avec Photoshop pournettoyer le fonds et équilibrer la couleur.

Il dit que la première photographie ultrarapide a été prise autour de 1851, par WilliamTalbot. Cette technique s’est répandue à partir de 1930. A la suite de l’invention par le docteur Harold Edgerton de M.I.T. du tube deflash de xénon . C’est son travail qui est à l’origine de tous les flashes ultrarapides modernes.

On trouve des informations détaillées dans son blog.

www.martin-waugh.com. 

Il y a aussi de nombreux renseignements sur la photographie haute définition sur le site :

http://hiviz.com

 

Voici : »Hat on the beach », l’une des photos réalisée par Martin Waugh ( publiée avec son autorisation)

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