Aquarelle : Techniques et / ou Art ?

 Rain_Steam_and_Speed_the_Great_Western_Railway WatercolourJoseph-Mallord-William Turner « Rain steam and speed – 1844

 Dans mon dernier billet relatif à l’Art de l’Aquarelle j’ai évoqué le palmarès du Concours mondial organisé par ce magazine.

J’ai constaté que le jury n’a distingué que des d’œuvres figuratives, essentiellement des portraits d’artistes chinois, Et surtout des compositions hyperréalistes d’artistes généralement américains où malheureusement, de mon point de vue, l’émotion est absente. A contrario aucune œuvre non figurative ou abstraite n’a été récompensée.  Mais je ne voudrais pas donner trop d’importance à cet événement, qui ne vise après tout, qu’à promouvoir une revue.

Cependant ces résultats peuvent donner à penser aux lecteurs que c’est dans cette voie picturale qu’ils doivent s’orienter. Ce qui pourrait faire croire à certain(e)s que c’est ce qui est « l’aquarellement correct »

Or, l’histoire de l’art, nous apprend que la découverte de la photographie a révolutionné l’approche des artistes peintres depuis le dernier quart du 19ème siècle. Le 8ème art est venu bousculer le 3ème art et la vision de l’artiste peintre s’est profondément modifiée donnant naissance à foisonnement de courants picturaux, inventifs, créatifs et parfois aussi iconoclastes.

L’aquarelle doit elle faire fi de cet héritage ? Je ne le pense pas.

Aussi n’est-ce donc pas une forme amnésie que de ne vouloir privilégier que les aspects techniques de l’aquarelle en oubliant la créativité, la spontanéité, l’émotion.

C’est peut-être en partie l’une des raisons pour lesquelles l’aquarelle n’a pas encore trouvé la reconnaissance qu’elle ambitionne.

Lors de la grande exposition consacrée à l’aquarelle britannique intitulée Watercolour organisée à Londres par la Tate Britain en 2011 ce sont des œuvres de Patrick Heron, Ian Mckeever John Snaw ou encore Anish Kapoor qui ont été présentées. Dans le même ordre d’idées on peu évoquer Louise Bourgeois la célèbre plasticienne américaine d’origine française

 Vidéo à propos de l’exposition Watercolour à la Tate Britain

J’avais publié à l’été 2011 une série de billets intitulée « Abstraite, non figurative : l’Aquarelle autrement » Je me suis tout naturellement adressé à quelques artistes français(e) reconnu(e)s que j’avais alors cité pour recueillir leur opinion au sujet du palmarès. Leur opinion est tout à fait dans la ligne de ce que j’exprime ici.

J’en  veux également pour preuve la constitution en 2014 du collectif Oz’Art auquel je consacre le billet ci-dessous.

Ce serait très intéressant que je puisse recueillir l’avis des un(e)s et des autres. Merci de faire un commentaire

17 commentaires sur “Aquarelle : Techniques et / ou Art ?

  1. Pierre, tu fais bien de soulever la question même si je pense que le sujet est vaste et comporte pas mal d’angles de vue différents.
    D’une manière générale – et tout cela n’est que mon humble avis totalement subjectif – avant d’être « aquarelliste », on devrait déjà se poser des questions sur notre nature de « peintre ». Si nous nous exprimons en 2 dimensions (je simplifie…) et avec un peu de matière colorée (je simplifie encore), nous voilà peintre, sans aucun doute. Peintre du dimanche, peintre professionnel, peintre de tout ce qu’on veut et même du reste, il nous incombe pourtant d’avoir une intention, un message, quelque chose qui fait que nous avons « à dire ».Si nous devons « chercher des idées », si notre appareil photo est constamment rivé à notre main pour ne pas rater LA photo qui « fera » (!!) une belle peinture (et il en existe des hordes comme ça), mieux vaut – à mon avis – apprendre à faire cuire correctement des pâtes (ce qui peut être une source de bonheur infini pour soi-même et pour autrui).
    Effectivement, être un singe savant ou tout autre animal bien dressé qui peut travailler de façon « bluffante » mais incapable de transmettre une émotion, une interrogation, voire un dérangement, c’est simplement un coup raté, de la sueur pour pas grand chose… Et après? Après, il suffit de continuer comme ça, avec une idée plus surprenante encore, un éclairage latéral plus malin, un format encore plus grand, etc. etc. …mais quel ennui!
    Pour ma part, je regrette profondément que l’aquarelle soit passé du statut d’art mineur à celui de loisirs créatifs, sans (presque) jamais passer par la case « peinture », avec tout ce que cela implique. Et cet avis n’est pas un jugement de valeur sur des personnes mais une interrogation sur ce que nous voulons. Différentes volitions – certainement toutes respectables – trouveront immanquablement leur public. Il nous importe donc, individuellement, de savoir où nous en sommes, ce que nous voulons faire, ce qu’est NOTRE peinture.
    Pour ma part, à ma façon et avec autant de sincérité que possible, j’ai renoncé à toute idée de « coup », j’ai juste envie de comprendre ce qui me fait peindre et comment je peux y répondre. Je creuse, je suis ma route, j’avance, je recule, je traverse, enfin je crois. La confrontation avec le travail des autres est intéressante, mais ne peut en rien changer qui nous sommes, ni notre chemin. Nous avons chacun cette chance formidable de peindre et ce pinceau (j’aime simplifier), il est entre NOS doigts! Dans les mains de personne d’autre.
    Ce concours (auquel j’ai pris soin de participer avec des peintures de ma veine plus « classique ») m’a au moins permis de découvrir le travail de certains peintres (je recherche toujours ce qui va m’étonner), parfois représentés dans de petits encarts. Mais c’est déjà ça! 🙂

  2. Je voulais vous dire mon accord sur votre point de vue relatif aux résultats du concours mondial de l’aquarelle. Et comme vous le dites, en lectrice de ce magazine, L’Art de l’aquarelle, je pensais que cette tendance à l’hyperréalisme était validée, reconnue, appréciée d’une façon générale, un peu comme un consensus autour d’une pratique.
    Votre commentaire m’a fait réaliser que cette lecture m’avait conduite à être un peu manipulée dans cette appréciation, et je suis contente de voir que comme moi, ces tableaux, pour techniquement parfaits qu’ils soient, vous laissent de marbre car aucune émotion ne sourd de leur contemplation.
    Merci pour votre blog auquel je me réfère souvent : on y trouve tout ! (sauf peut-être en ce qui concerne des préconisations de matériel, des indications de techniques, que j’aimerais voir plus approfondies).
    J’ai découvert cette année les Urban Sketchers et ai été enthousiasmée par leurs pratiques.
    Merci encore à vous !

  3. sujet intéressant certes mais le plus intéressant est de peindre ce qui nous touche ! Abstrait ; figuratif ou autre peu importe même si certaines personnes sont attirées vers un « genre » ou un « style  » par snobisme . Le peintre a son mot à dire il doit se faire plaisir et trouver ce qui le fait vibrer ce qui le touche ce qui le motive abstrait ou figuratif peu importe .
    Il y a une chose qui me gêne c’est d’être rangé dans un tiroir: « aquarelliste  » ;que celà veut-il dire ?? que l’on est tout juste capable de faire joujou avec des pigments et de l’eau ?? Tout comme le plombier qui ne fait que de la plomberie ? Ce serait dommage de ne pas mettre d’autres cordes à son arc.
    Je reste convaincu que la maîtrise d’autres techniques comme le dessin (mon dieu que c’est ringuard de savoir dessiner ….je plaisante ) ne peut que servir la pratique de l’aquarelle !
    L’aquarelle est devenu une mode et certains naviguent sur cette mode pour gagner leur vie ; d’autres en rêve et d’autres pratiques une discipline artistique dans laquelle l’aquarelle tient une place plus ou moins importante .

    1. – » d’autres pratiques une discipline artistique dans laquelle l’aquarelle tient une place plus ou moins importante »- …Personnellement je suis membre d’un cercle artistique ou je suis un des rares aquarellistes sur +/-80 membres.Je ne suis plus membre d’aucun groupe à part celui-là, et je n’ai plus beaucoup de contacts « en direct » avec d’autres aquarellistes. Je me suis rendu compte que c’est vraiment intéressant de regarder l’aquarelle a travers un cercle artistique qui pratique l’huile, le pastel, la sculpture, et quelque-un l’aquarelle. On a un regard différent sur l’aquarelle. On la resitue dans la globalité de l’art avec ses différentes approches.On voit aussi comment l’aquarelle est perçue par les artistes qui ne la pratiquent pas. Je me suis rendu compte aussi que les aquarellistes ont tendance à tourner en rond entre eux, et sortent peu de leurs médiums (cela n’engage que moi). Bref, que du positif en cotoyant des gens de tous les horizons artistiques.

      1. je partage l’opinion de « rich »
        Egon Schiele a dit  » l’art ne peu être moderne ;l’art est de toute éternité  » tel est mon point de vu …;
        tout comme l’art n’est pas 1 seul médium …
        Je pense (à tort je l’éspère) que le monde de l’Aquarelle pratique le nombrilisme . Comment vont réagir les nouveaux pratiquants qui découvre l’art à travers l’aquarelle d’aujourd’hui ??

  4. tout à fait d’accord avec cet article
    un peu par défi et surtout pour apporter un plus à mes élèves , je viens de passer 5 jours en stage avec Stan Miller qui est un très bon pédagogue , mais j’ai souffert de passer 1 heure pour peindre 10cmx10cm en recopiant minutieusement une photo couleur
    je comprends maintenant que l’on puisse aimer cela comme on peut préférer des conserves à de la nourriture vivante
    il se voit comme un romancier et me voit comme un poete, pourquoi pas
    aux USA , 30/100 des galeries vendent des aquarelles abstraites pour les gens cultivés et les snobs et 40/100 vendent de l’hyperréalisme pour les nouveaux riches qui achètent la performance et du temps de travail , meme chose en Chine
    à la fin du 19è siècle , les peintres pompiers tenaient le haut du pavé , nous prenons la meme voie lucrative
    le palmarès du concours mondial de l’aquarelle était écrit d’avance

    nous venons de créer l’association : Aquarelle Plein Air France
    visitez notre site et venez peindre avec Thierry de Marichalar ,
    David Chauvin , Patrick Perret etc
    amicalement , Alain Bisoire

  5. Merci de ces échanges très intéressants; la sélection de « l’art de l’aquarelle » est très « orientale », mais il faut reconnaître que, outre leur nombre forcément très élevé, ces artistes asiatiques font un apprentissage sans comparaison avec celle dont nous pouvons bénéficier en Europe par sa durée et sa qualité.
    Combien d’artistes d’ici se disent fièrement autodidactes et combien d’autres, dont je fais partie, ont appris sur le tard et sont peu à peu passionnés et « un peu » instruits?
    Qu’on le veuille ou non, l’aquarelle est technique et est une école d’audace et de sang froid; c’est son côté rebelle qui conduit à se passionner pour elle et à toujours et toujours essayer, recommencer, oser…
    Ce qui est motivant, c’est le foisonnement des initiatives, la qualité des contacts qui se nouent dans les salons -avec les artistes et avec les organisateurs- et l’intérêt du public pour un art qui lui parle.
    Les jurys, c’est un autre public et même si une sélection est toujours flatteuse, un visiteur qui « craque » crée aussi une belle émotion et de beaux échanges.
    Quant à la question de l’abstraction, il est probable que les jurys rencontrent, pour juger un tableau abstrait, les mêmes difficultés que moi et une bonne part du grand public : hormis la subtilité d’une composition qui « fonctionne » et une harmonie colorée qui la soutient, sur quoi juger et choisir? Je n’ai pas la réponse!

    1. « …hormis la subtilité d’une composition qui « fonctionne » et une harmonie colorée qui la soutient, sur quoi juger et choisir? Je n’ai pas la réponse!… » Il faut aussi faire la différence entre le décoratif et l’abstration. L’abstraction d’un wolfram est le fruit d’une réflexion par l’artiste échelonnée sur de longues années.Il serait interessant de questionner des artistes abstraits comme par exemple Nicole B. afin de comprendre sa démarche et la réflexion qui la guide.

  6. Sujet extrêmement intéressant effectivement. Il l’est d’autant plus que, tout en saluant la pertinence de ton propos, j’ai généralement l’opinion opposée. Ceci dit, je pense que c’est de nuance que nous avons besoin ici…

    De manière générale, c’est l’art figuratif qui est dans la position du dénigré dans le monde actuel de l’art. En effet, tout est désormais possible, permis, encouragé dans les académies sauf… sauf horreur suprême : dessiner juste ! Ne dirait-on pas que Luc Tuymans doive intégrer des erreurs de dessin dans ses œuvres pour faire tendance ? Je pense tout simplement que -et là, je te rejoins- toutes les tendances doivent désormais être possibles et acceptées : y compris le figuratif ! J’adore Wim Delvoye, j’adore Marcel Duchamps, j’adore Picasso mais que l’on me permette aussi de continuer à aimer le peintre qui plante son chevalet dans la nature pour en capter l’essence : qui est encore capable de le faire ?

    Et en fait, je ne m’oppose pas à ce que tu dis : je trouve que le monde de l’aquarelle doit tout simplement faire partie du monde de l’Art et accepter toutes les tendances. Et certainement l’abstrait pur qui est une voie d’une apparente facilité mais dans laquelle les maîtres sont rarissimes. Je parle d’abstrait pur en raison du fait que d’après moi une peinture figurative doit également être un bon abstrait. Elle doit garder toute son harmonie si l’on la dispose la tête en bas !

    Ceci dit, je me risquerai également à dire que si le monde de l’aquarelle est effectivement dominé par les techniciens, c’est en raison du fait que la valeur ajoutée de l’aquarelle ne prend généralement son sens que par le biais de la maîtrise technique. Sans elle, je pense que l’aquarelle peut avantageusement être remplacée par l’acrylique ou l’huile. Mais bien entendu : jamais aucune affirmation n’est absolue en art. C’est avec plaisir que j’accueillerai l’œuvre qui me démontrera le contraire.

    Encore merci Pierre d’avoir lancé ce passionnant débat !

    Bien à toi.
    José Beghein

    1. … »que l’on me permette aussi de continuer à aimer le peintre qui plante son chevalet dans la nature pour en capter l’essence : qui est encore capable de le faire ? »… Tout a fait d’accord avec vous. J’ai souvent peint en extérieur, sur le motif. c’est très difficile. Mais on est récompensé bien souvent. C’est là que j’ai obtenu mes aquarelles les plus appréciées, les plus fraiches, celles qui vont à l’essentiel …On en rate bcp aussi. Et dans ce cas, elles serviront d’ébauche pour une autre en atelier.J’aimerais créer un groupe d’aquarellistes sur le motif.C’est plus enrichissant que d’y aller seul.

    2. « … Ne dirait-on pas que Luc Tuymans doive intégrer des erreurs de dessin dans ses œuvres pour faire tendance ?… » Il est amusant de constater qu’il y a le même phénomène en architecture. Pour être tendance, il faut faire un bâtiment « de travers », un peu à la manière de l’architecte dans Astérix et Cléopatre. Les exemples sont multiples.-la banque centrale de Vaduz Liechtenstein par hanz hollein (une sommité décédée récemment), 52 degrees office building au Pays-bas par Mecanoo Architecten, Vitra Haus en Allemagne par Herzog et Meuron, etc…Il faut défier les règles, les lois de la nature. Sans le savoir, deux arts ont en partie les mêmes préoccupations.

  7. J’ajoute que dans l’exposition ou j’ai vu « la fourmi », j’ai vu un autre tableau abstrait intitulé « les rides du temps ». Demandons à une vingtaine d’aquarellistes de traiter ce sujet … nous aurons immanquablement de nombreuses peintures abstraites.Cela demande de la réflexion, de la création,…L’artiste est nu face à son sujet. Pas de photo ou de motifs en face de lui. Seul l’interprétation du thème sera son guide.L’abstrait ne serait-il pas le fruit d’une manière différente d’aborder la peinture ?

  8. Très beau billet et j’y apprécie comme à l’accoutumée le franc parler. J’avais visité l’exposition à la Tate Brittain en 2011. J’avais été déçu par la salle consacrée à Anish kapor et consorts. Cependant c’est un débat très intéressant que celui-là. J’ai l’impression que le monde des aquarellistes évolue en autarcie, en traitant sans arrêt des sujets « neuneu ».Je pense que cela vient du fait que c’est uniquement la technique qui y est sans arrêt privilégiée et magnifiée à travers les revues.Il n’y a pas vraiment d’approche artistique ou l’on délaisserait la technique et ou l’on privilégierait la création.Ex : a t on jamais vu un exercice du style « faites nous une aquarelle dont le thème est « la fourmi » mais sans peindre de fourmis figurativement ? » Ce serait intéressant. Cela permettrait d’engager une réflexion profonde sur ce petit animal avant de prendre les pinceaux, et ensuite de mettre sur le papier nos impressions. Je prend l’exemple de la fourmi car je viens de voir une peinture à l’huile dont c’est le thème et qui m’a laissé sur place.Tout cela ne vient-il pas du fait que les « profs » d’aquarelle sont eux-mêmes figuratifs et sont incapables de proposer des sujets abstraits car cela demande non plus de la technique, mais de la réflexion, de la création,…

    1. D’abord merci pour ce passionnant et courageux article. Il y aurait tant à dire…oui, le monde de l’aquarelle tourne en vase clos (y’a qu’à voir les listes que Pierre nous fournit..on voit souvent revenir les mêmes noms), oui, les sujets sont trop souvent « neuneus », oui, l’abstrait est peu pratiqué par les aquarellistes (mais il y en a)…oui, je crois que la plupart des profs d’aquarelle dont moi, seraient paniqués si on leur demandait de faire une peinture évoquant « la fourmi »(mais je m’éclaterais..; et d’ailleurs je vais essayer ça)…oui, moi aussi, j’aimerais voir des aquarelles qui me scotchent et pas juste parce qu’elles sont techniquement irréprochables…A quoi c’est dû Docteur ? ben sûrement que comme certains trésors, cette beauté qu’est l’aquarelle n’est pas toujours passée par des mains suffisamment ouvertes…ni par des esprits qui peuvent faire la synthèse d’une histoire de l’art riche et multiple (le papa de l’abstrait pratiquait l’aquarelle comme tous les peintres dignes de ce nom autrefois)…et il y aurait encore tant à dire…tout cela est le résultat d’années d’évolution , depuis 1999 où Jean Louis Morelle a fait exploser l’aquarelle dans la tête de milliers de gens…enfin pour moi en France tout est parti de là, et puis les salons s’y sont mis, et puis on a découvert les revues, les sites, les expos, partout dans le monde, les USA nous ont balancé leurs artistes figuratifs / réalistes devant qui on était babas, car c’est vrai que ça a quelque chose de bluffant tant de maîtrise…et puis maintenant le monde débarque …le déferlement chinois eux aussi majoritairement figuratifs / réalistes, hélas, car combien de merveilles on peut voir là bas qui ne sont pas valorisées …mais eux, comme nous, dépendent de circuits commerciaux, et on le sait bien, la communication et le réseautage, c’est le nerf de la guerre, alors les concours … les livres, les dvd et tout le toutim…On n’est plus dans l’amour de l’art, on est dans la rentabilisation. Bienvenus dans le vrai monde où comme disait mon papa « faut être réaliste ». CQFD
      NB : Rich, je pratique le figuratif, mais je crois qu’il y faut aussi de la réflexion et de la création, et d’ailleurs c’est l’esprit dans lequel je l’enseigne. Je ne suis pas anti abstrait et je pense qu’il faut les mêmes exigences pour peindre, quel que soit la « famille » d’expression que l’on choisisse. D’ailleurs je ne suis pas contre le réalisme non plus, ce qui m’agace c’est le fait que les jurys soient rarement équitables dans l’éventail qu’on aimerait voir représenté de toutes les formes d’expression dans les expos.

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