Le terme japonais « sumi-e » est composé de « sumi » qui désigne l’encre de Chine noire et « e » qui veut dire peinture ou voie. C’est à la fois une technique de peinture monochrome et une forme de méditation. Elle trouve son origine dans la calligraphie chinoise du 5ème siècle importée au Japon, par des moines Zen, au 14ème siècle. Il n’est pas utilisé d’autre nuance que le noir de l’encre, plus ou moins diluée, ce qui procure des nuances subtiles. La retouche ou la correction sont bannies. Cet art nécessite donc l’apprentissage de la maîtrise du geste et du trait qui doit être pur.
L’artiste représente la nature, poissons, fleurs, oiseaux, paysages. Il ne détaille pas, il suggère. Il médite, maîtrise ses émotions avant de les restituer par le dessin. L’encre est extraite de la pierre à encre et appliquée à l’aide d’un pinceau en poils de chèvre, de loup, ou de cerf, sur le papier ou le tissus. C’est un art qui nécessite beaucoup de maîtrise de soi. Il est souvent pratiqué en même temps que la calligraphie. Le Sumie-e est encore appelé « suiboku-ga » qui veut dire peinture à l’encre de chine. Les anglo-saxons parlent de ink painting
Un artiste japonais Kazu Shimura propose une initiation sur son blog On trouve quelques exemples de dessins traditionnels sur Web japan .Et puis un site où l’artiste a une approche moderne non orthodoxe. Il existe un ouvrage en français édité par Fleurus « L’art du lavis japonais » Et voici une démonstration de Kazu Shimura
Et enfin quelques exemples de Sumi-e réalisés par Robert Faure