Pour mettre dans l’ambiance du Carnaval de Dunkerque je propose d’abord quelques vidéos :
Au moment du Carnaval de Dunkerque de 2008 j’avais réalisé deux aquarelles, l’une qui montre la première ligne d’une bande et l’autre une vue sur la foule des parapluies.
Cette année, le Carnaval débute demain 9 janvier par le bal d’Uxem, puis la première bande le 18 janvier à Ghyvelde,. Il se terminera le 11 avril à Killem.C’est le film de Thomas Vincent , Karnaval , sorti en 1999, qui a révélé Sylvie Testu , César de meilleur l’espoir féminin en 2000, qui a fait connaître cette manifestation au grand public.
Avant de montrer ces deux aquarelles, je pense utilise de situer le carnaval dans son histoire et son ambiance particulière. Comme le dit sur le site de la ville dont Michel DELEBARRE est le Député-maire « On n’est pas spectateur au carnaval de Dunkerque, puisque ce n’est pas un « spectacle ». On devient très vite acteur parmi des milliers d’autres acteurs : par un air de musique reconnu, par des amis rencontrés, par l’interpellation anonyme de carnavaleux chaleureux ou par l’intrigue personnalisée d’une relation déguisée et donc momentanément inconnue…Chacun choisit sa voie pour accéder à la joie collective.
« Les origines de ce carnaval remontent au début du XVII siècle. Les armateur offraient aux marins-pêcheurs, qui partaient pour six mois, à la pêche à la morue en Islande, un repas et une fête, la « Foye », ainsi que la moitié de leur solde. Beaucoup d’entre eux ne touchaient jamais l’autre moitié car ils ne revenaient jamais au port (perdus en mer, naufrage…) Ils laissaient femmes et enfants sans rien au « Courghain ». De la « foye »naitra la « Visshersbende » (bande des pêcheurs en flamand). Elle se déroulait à l’origine entre le lundi gras et le mercredi des cendres marquant le début du Carême. Les associations avaient une vocation de Caisse de Secours
Les carnavaleux sont indépendants, ou regroupés en associations. Les masquelours adoptent un déguisement, le clet’che . Ils arborent un maquillage bariolé. Les genres sont inversés : les femmes s’habillent en homme et les hommes en femme, avec perruques, bas-résilles, faux-cils, chapeaux à fleurs et parfois sous_vêtement au-dessus de la robe. Ils sont armés de parapluies multicolores.Ils sont organisés en bandes. La « visscherbende » déferle sur la ville durant quatre heures. La bande est composée du Tambour Major, de la musique et des carnavaleux. Ceux-ci se tiennent bras dessus bras dessous. Le tambour-major conduit la clique constituée d’une soixantaine de musiciens vêtus du ciré et du suroît jaunes des pêcheurs. C’est lui qui choisit le parcours et décide de l’endroit des chahuts. Les chahuts, qui sont de grosses pagailles, ont lieu lorsque les tambours battent le rappel et que les fifres jouent. Les carnavaleux avancent en marchant doucement.
La première ligne protége les musiciens de la foule qui les suit. Celle-ci saute en cadence et pousse pour la mettre à l’épreuve. Tout le monde chante ou hurle les airs connus de tous qui sont joués par la clique.
Le défilé est ponctué d’arrêts aux chapelles. Les habitants des quartiers concernés ouvrent leurs portes aux carnavaleux qu’ils connaissent, qui trouvent ici de la bière, de la soupe à l’oignon, des harengs, du « poddingue », du « potschevleeshe », de la musique, dans une ambiance très conviviale. Il faut souvent connaître un « mot de passe » pour pouvoir rentrer dans une chapelle. Les invitations se font selon la réputation du carnavaleux leur caractère respectueux mais fêtard et toujours prêt à chanter. Le défilé est clôturé lorsque lamusique se place sur un podium autour duquel les carnavaleux entament le rigodon final. Il peut durer une heure et tous les airs de Carnaval y sont repris.
Source pour la 1ère vidéo : http://dkpsuleurs.fr
Merci 😉