Comment l’aquarelle évolue-t-elle ? Vers l’Art ou vers le loisir récréatif

Edith Thrnheer – Pivoines blanches (détail couverture de PDA n° 140)Ekatarina Sava – Roses – (détail couverture de l’Art de l’Aquarelle n° 36)Fantin-Latour – Rose dans une coupe 1882

Claude Monet – Pivoines – 1887Jean-Baptiste Monnoyer 1636-1699 – Roses (détail)

Pratique des Arts dans on numéro 140 illustre sa couverture par une aquarelle de fleurs d ‘Edith Thurnherr. Quand à l’Art de l’Aquarelle il a fait la même approche dans son n°36 en utilisant lui aussi des roses d’Ekaterina Sava. Les qualités des œuvres de ces deux talentueuses aquarellistes sont indéniables. Leur approche technique est irréprochable.  Mais faut-il pour autant suivre les traces de Madeleine Lemaire 1845-1928  l’amie de Marcel Proust ou  de Blanche Odin 1865-1957

Ma démonstration pourrait tout aussi bien se faire avec les paysages peints hier, par des peintres reconnus et les paysages à l’aquarelle aujourd’hui qui sont présentés à longueur de cimaise. Et je ne parle pas des chats, sinon je vais me faire tacler par les Ailutophiles

Ce que je remarque c’est qu’au 17 ème siècle Jean-Baptiste Monnoyer  peignait ses fleurs dans des compositions tout à fait intéressantes.  Au 19ème siècle Fantin-Latour mais surtout Claude Monet ont rajeuni l’approche. Mais depuis le milieu du 19 ème siècle est née la photographie. Elle a révolutionné la façon de peindre et leur façon de représenter le monde dans lequel ils vivaient. Elle a donnait naissance a des courants qui se sont démarqués les uns des autres et ont fait évoluer l’Art pictural. Notamment les impressionnistes, les  nabis, les fauves, les pointillistes, les cubistes, les surréalistes,  l’impressionnisme, le néo-impressionnisme, le pop-art.

Au fil de mes billets j’ai parlé des grands peintres qui ont pratiqué l’aquarelle dans  une approche artistique. En 2011 la Tate Britain a organisé l’exposition Water colour Cela m’avait déjà amené à poser la question en septembre 2014   » l’Aquarelle Technique et/art »

De mon point de vue pour que l’aquarelle obtienne droit de cité il faut qu’elle évolue pas seulement en technique mais en idées originales, en approche créative. Peut-être alors les galeristes, les musées ou tout simplement les amateurs, les collectionneurs s’intéresseront vraiment à l’aquarelle. Les magazines ont un rôle important à jouer pour amener leurs lecteurs à évoluer pour que l’aquarelle  ne soit plus considéré comme un art mineur. Il faut élargir le propos, abandonner l’entre-soi, la révérence, l’hagiographie. Les organisateurs de salons ont également leur rôle à jouer. C’est mon point de vue et je le partage

Dans la ligne de ce que je viens d’exposer, j’aborderai demain la façon dont je compte poursuivre le Blog de Masmoulin créé le 15 novembre 2008

Wassily Kandinski – Sans titre 1910/1913

 

 

24 commentaires sur “Comment l’aquarelle évolue-t-elle ? Vers l’Art ou vers le loisir récréatif

  1. Autre réflexion : le contenu et le contenant. Nous ne cessons de parler du contenant en aquarelle … le type de papier, la couleur, les marques, les pinceaux, la manière de faire des effets, d’utiliser tels ou tels pinceaux plats ou ronds, en synthétique, ou pas, etc… C’est le contenant. C’est d’ailleurs là-dessus que portent les démos des invités d’honneur, la technique. Même les profs d’aquarelle n’abordent bien souvent que ce sujet. Reste le contenu : l’un peindra un panier en osier, un autre une vache qu’il appellera « margueritte », un autre encore un bidon rouillé, etc…Bref tous les sujets ressassés à longueur d’année par les uns et les autres.L’aquarelle est arrivé à un stade ou elle devrait s’intéresser vraiment, voire uniquement, aux contenus. Les profs actuels ne pourront enseigner dans ce domaine, car eux-mêmes ont suivi des cours à leurs débuts sur le contenant, sur la technique. Il faudrait probablement des artistes non-aquarellistes qui enseigneraient « l’art de la création », à charge ensuite pour les aquarellistes de créer alors avec leur technique et leur medium. Cela pourrait être par exemple travailler sur un thème, essayer de le magnifier mais sans photos ni documents, travailler par son imagination en commençant avec des crayons graphites, etc …Donner un sujet à un groupe de 20 personnes, et qu’il le traduise, sur base de rien, à part leur imagination, eh bien je pense que on aura 20 créations différentes. Il y a probablement toutes sortes d’autres méthodes. Mais ce sera immanquablement sortir de sa zone de confort habituel.

  2. Bonjour Pierre,
    Artiste ou aquarelliste ? Ou un aquarelliste est-il un artiste ?
    Ou un aquarelliste peint-il pour passer son temps ??? Fait-il du loisir créatif ?
    Je pense que pour beaucoup de gens actuellement l’aquarelle est un dérivatif qui leur permet de s’évader. Combien de fois n’entends-je pas, après une journée d’aquarelle entre amis : quelle belle journée j’ai passé, j’ai oublié tous mes soucis, mes obligations, etc … C’est presque de l’Art thérapie !
    Ces « artistes » ont réalisé une aquarelle quelconque, ou une très belle aquarelle, ils sont contents et heureux de leur travail et repartent chez eux avec l’espoir de pouvoir revenir et d’encore faire mieux la prochaine fois.
    Ils ne se prennent pas la tête de savoir si ils sont « des artistes » Peut-être certains le deviendront un jour et c’est tout le bien que je leur souhaite et le plus grand plaisir qu’ils me feront.
    Je suis aquarelliste amateur passionnée et ne me considère pas comme une artiste au sens professionnel du mot. Je peins pour mon plaisir et aussi pour le plaisir de ceux qui ont envie de voir mes aquarelles. Appelez-vous ça du loisir créatif ? Moi j’appelle cela une passion artistique.

  3. Artiste ou aquarelliste ? Ou un aquarelliste est-il un artiste ?
    Ou un aquarelliste peint-il pour passer son temps ??? Fait-il du loisir créatif ?
    Je pense que pour beaucoup de gens actuellement l’aquarelle est un dérivatif qui leur permet de s’évader. Combien de fois n’entends-je pas, après une journée d’aquarelle entre amis : quelle belle journée j’ai passé, j’ai oublié tous mes soucis, mes obligations, etc … C’est presque de l’Art thérapie !
    Ces « artistes » ont réalisé une aquarelle quelconque, ou une très belle aquarelle, ils sont contents et heureux de leur travail et repartent chez eux avec l’espoir de pouvoir revenir et d’encore faire mieux la prochaine fois.
    Ils ne se prennent pas la tête de savoir si ils sont « des artistes » Peut-être certains le deviendront un jour et c’est tout le bien que je leur souhaite et le plus grand plaisir qu’ils me feront.
    Je suis aquarelliste amateur passionnée et ne me considère pas comme une artiste au sens professionnel du mot. Je peins pour mon plaisir et aussi pour le plaisir de ceux qui ont envie de voir mes aquarelles. Appelez-vous ça du loisir créatif ? Moi j’appelle cela une passion artistique.

  4. Pour Dany Boon , une oeuvre d’art est un objet inutile qui procure de l’émotion. (Rappelons que Dany Boon a fait des études artistiques à l’école St-Luc – Tournai en Belgique). Sa définition m’a fait réfléchir. Un coquelicot à l’aquarelle serait donc une oeuvre d’art si il procure de l’émotion chez quelqu’un. J’aime sa définition.

  5. Salut Cher Pierre,

    Merci d’avoir lancé ce débat. Le net manque furieusement de débats ouverts comme celui-ci et tant-pis si nos opinions sont vouées à s’évanouir inéxorablement dans la nuit de la chronologie.

    Est-ce que l’aquarelle évolue vers le loisir récréatif ? Il en existe certainement des exemples mais je ne pense pas que ce soit une tendance dominante.

    Je pense aussi cependant que le bagage technique est nécessaire à l’aquarelle. Non pas que ce bagage soit indispensable à la dimension artistique mais tout simplement que son absence anihile l’intérêt même d’utiliser ce médium : on peut être original et enfoncer un clou avec un tournevis mais ce n’est pas de la sorte que l’on obtiendra le meilleur résultat. De même, je ne vois pas très bien l’intérêt de peindre à l’aquarelle si on n’exploite pas la texture si particulière qui nait de la rencontre fraiche du pigment, de l’eau et du papier. Et cette exploitation relève d’une certaine technicité.

    Ceci étant dit, je regrette la surenchère technique qui habite nombre de nos amis aquarellistes qui ‘testent des marques de papier, des gammes entières de couleurs, des pinceaux de toutes les formes…’ mais s’avèrent parfois incapables de ne pas détruire leurs lavis, base absolue en aquarelle d’après moi. C’est un un peu comme si, face au manque de maitrise, l’érudition technique se révélait être un rempart, un ronronnement, un refuge rassurant…

    Mais voilà : comme toujours, il faut éviter de généraliser : il existe certainement des façons de pratiquer l’aquarelle dans lesquelles les variations techniques extrèmes sont l’outil prédominant qui permette à tel ‘artiste de s’exprimer. Toujours, il faudra que l’on se garde d’enfermer l’Art dans des boites car toujours il parvient à s’échapper.

    Bien à toi cher Pierre et encore merci d’offrir la nourriture de nos réflexions.

    1. « la surenchère technique qui habite nombre de nos amis aquarellistes » … C’est bien vrai ça. La technique doit être acquise, mais elle est uniquement là au service de la création. Seul compte la création d’une « oeuvre » d’art, et pour cela il faut un minimum de technique.

  6. L’aquarelle est un grand art que Mondial Art Academia, association mondiale française honore et admire au plus haut point, cette technique demande beaucoup de savoir-faire. Pour nous, elle a sa place au même titre que toutes les autres formes d’art. Cette technique est d’une grande noblesse et mérite que le monde artistique la gratifie à sa juste valeur.
    Nos membres aquarellistes sont très précieux pour nous et c’est avec une grande fierté que nous diffusons leur travail.
    Johanne Her
    Directrice des communications
    Mondial art academia

  7. Il y a toujours eu des artistes et aussi des loisirs créatifs. Justement, l’aquarelle a longtemps été considérée comme un loisir pour dames désoeuvrées, enseignée dans les écoles pour jeunes filles et exclue des arts décoratifs et beaux arts.
    Les pigments ont évolué. Ce sont eux qui peuvent apporter une reconnaissance à l’aquarelle en tant que telle mais autant le loisir créatif que l’art thérapie ont bien le droit d’exister. Le sujet importe peu, ce qui importe, c’est l’émotion, la vibration qu’il y a dans une oeuvre, elle peut parfaitement être rendue en aquarelle. Il faut aussi savoir ce qu’on veut. Pour reprendre le thème du chat, si on a besoin de vendre, le chat marche presque à tous les coups, ça n’empêche pas de voir des chats sublimes en aquarelle. Avec les autres médiums, c’est pareil, des croutes renversantes cotoient des peintures superbes et l’abstrait réside souvent en quelques taches posées au petit bonheur la chance et parfois servies par la chance d’ailleurs. Les salons, galéristes et revues produisent ce qui attire ou se vend, fatalement on tombe dans un conformisme déprimant. Le plus sage me semble de peindre ce qu’on a envie de peindre avec la sensibilité qui nous est propre sans trop se tracasser de ce que les gens aiment ou pas. Un salon des refusés pourrait recéler quelques pépites, on pourrait y penser.

  8. L aquarelle doit être spontanée et maîtrisée.
    Mais chacun a ses limites et est le seul juge de “son art”
    Les grands artistes reconnus ont partagés leurs talents et nous sommes libres d aimer ou pas.
    C est peut être le ressenti d un être. Et pourquoi pas…
    Bravo s il devient un talent apprécié par d autres.
    C est ma conviction. Mieux vaut se relaxer dans l aquelle , elle apporte l envol et la sérénité.
    Dans les périodes actuelles je pense que l aquarelle est un antidépresseur puissant …..ne nous en privons pas……

  9. Je partage cette analyse et les remarques pertinentes de Jean .
    Pour ma part, ce qui me gêne le plus c’est l’absence d’engagement chez les « Aquarellistes  » dont la plupart se contente d’utiliser une technique, des recettes qu’ils appliquent consciencieusement sans intentions autres que faire du joli.
    Pas étonnant que l’aquarelle stagne dans le registre loisir récréatif.
    Heureusement quelques artistes ont une vraie démarche artistique, mais ce n’est pas d’eux dont on parle le plus….Leurs profils ne correspondent pas à la politique des magazines spécialisés en aquarelle et la presse d’art en général ne s’intéresse pas à eux compte tenu de la mauvaise image qu’ils se font de la peinture a l’aquarelle.

  10. Bonjour Pierre,
    En 2014, lors de la Biennale d’aquarelle de Toulouse, j’ai fait une conférence qui avait pour énoncé « l’avenir de l’aquarelle » où je retraçais son passé et où je donnais de nombreux exemples d’aquarelles contemporaines plébiscitées par les musées ou les galeries. Les noms de ces peintres là sont pour la plupart complètement inconnus du grand public…
    L’avenir de l’aquarelle est dans son présent, dans l’intérêt qu’elle suscite dans un public, qui certes, n’est pas souvent ouvert au renouveau des thématiques et des pratiques. Le grand public est le plus souvent avide de prouesses techniques à défaut d’ambitions artistiques. (le débat QU’EST-CE QUE L’ART, sans parler du …qu’est-ce qu’un « artiste » ? n’a pas encore fait consensus semble-t-il …) (Voir la vie de TURNER, édifiante, par exemple).
    Ce public, ou un autre, peu importe au fond, maintient l’aquarelle au rang des médiums enseignés et diffusés. Les jeunes, à travers le passage des générations redécouvrent cette pratique peu à peu, notamment bien sûr en Chine, et dans les pays slaves (Tous les JEUNES peintres viennent de ces pays) . En Inde aussi, il y a des véritables écoles qui ont chacune leur style. Voilà pour les petites graines semées…mais il y en a sûrement d’autres, encore faut-il être « dans le vent » …
    D’autre part, ce qui me parait essentiel dans cette réflexion que beaucoup d’entre nous ont, (au vu des échanges entre aquarellistes lors de nos rencontres), c’est l’ouverture considérable (au sens premier du terme) que représente une pratique axée sur plusieurs médiums et non pas uniquement sur l’aquarelle. Car le meilleur moyen de perpétuer une aquarelle de qualité est de ne pas l’isoler dans sa pratique, de la considérer non pas comme un médium à part mais comme un médium qui fait sa part dans la multitude des supports créatifs qui sont ouverts aux artistes. Des artistes qui pratiquent plusieurs mediums peuvent en toute liberté exprimer la spécificité de l’aquarelle et son intérêt propre, peut-être avec une plus grande légitimité auprès des diffuseurs.
    Ceci dit, on s’en fout, l’aquarelle se débrouillera toute seule, comme elle l’a toujours fait.
    Mes amitiés, Pierre, et merci de relancer cette grande question 😉

  11. Cher Pierre , tes questions sont plus qu’intéressantes !

    Il me semble, qu’une fois les techniques apprises , quel que soit le domaine, une introspection est nécessaire.
    En effet ,  » faire à la manière de » n’a d’autre intérêt que l’apprentissage.
    Encore faut-il avoir quelque chose à dire que se soit en peinture, au jardin, en cuisine.
    L’Ex-pression est difficile et non sans risque mais c’est justement ce qui crée l’émotion.
    La parole aussi est difficile car parfois mal interprétée. Pour ma par, je prends les risques de me faire mal voir car je suis « fatiguée « de constater que de nombreux salons privilégient les « savoir-faire » plutôt que les Expressions. Et tout le monde accoure pour voir les démos répétées depuis des dizaines et des dizaines de fois. Quel dommage !

  12. La plupart des artistes peintres déclarés aujourd’hui n’ont pas les compétences nécessaires pour une expression claire et sans maladresse, et alors ? Ils évoluent pour leur plaisir dans leur monde, et participent à des salons qui leur sont dédiés. Il suffit de fréquenter ces salons, pour constater que sauf exception, les lacunes touchent tous les domaines, dessin, composition, sciences de la couleur, etc. Alors, dans ces conditions, à quoi bon se demander où va l’aquarelle ? L’aquarelle est un médium, au même titre que l’huile, le pastel et tous les autres que chaque artiste est sensé savoir utiliser à sa guise. Pour terminer, je n’aime pas du tout la tendance actuelle qui consiste à placer chaque médium dans un ghetto, salon d’aquarelles, d’huiles, de pastels, tout ceci est très réducteur.

  13. 90% des artistes peintres déclarés n’ont pas les compétences techniques qui leur permettraient de s’exprimer de manière lisible sans maladresse, et alors ? Ces gens se font plaisir et n’auront sauf exception jamais accès au monde de l’Art, ils n’ont le plus souvent pas conscience de leur lacunes. Il suffit de fréquenter les salons qui leur sont destinés pour le constater. Cela touche tous les domaines fondamentaux, dessin, composition, sciences de la couleur, etc. Alors où va l’aquarelle dans ces conditions, est-ce vraiment important ? L’aquarelle est juste un médium, comme l’huile, l’acrylique, etc. Organiser des salons dédiés à cette technique, c’est juste castrer l’Art et les artistes.

  14. Chères amies, chers amis,
    Je vous remercie de l’attention que vous portez à mes billets le plus souvent informatifs mais de temps en temps plus dérangeants. Mais vos commentaires ici au pied de l’article mais aussi dans les commentaires sur Facebook https://www.facebook.com/pierre.masmoulin démontrent que je ne suis pas le seul à me poser des questions sur le devenir de l’aquarelle. A chacun(e) de s’en saisir et d’essayer de trouver des réponses. Merci !!

    1. Pour répondre à l’aspect « dérangeant » du retour sur la question artistique. L’art « dérange » et c’est tant mieux, c’est probablement son essence, dans le sens où un « objet insolite » vient bousculer notre regard coutumier sur notre environnement, il interpelle. C’est uniquement pour cela que l’artiste s’attelle à ses pinceaux, son chevalet, et autres… Il a envie de montrer, qu’on voit à un moment son travail, que quelqu’un s’y intéresse en dise quelque chose et par là même sans doute qu’on s’intéresse à lui, l’artiste, qu’on lui dise quelque chose, qu’on lui parle, qu’on parle de lui… « Tiens ! que vient faire ce tableau dans cette pièce ? Il n’y était pas. Qu’est-ce qu’il vient faire ici ? Qui l’a mis là ? C’est curieux, ces couleurs, ces formes, c’est joli, j’aime, çà me fait du bien, j’apprécie ce travail, etc… », pour le plus agréable… Je pense que l’artiste se récrée, quand il peint, ou autre travail, c’est une récréation, ou une re-création. C’est à la fois détendant et constructif… Il est certain que pour construire un mur, il faut avoir appris le métier de maçon, c’est laborieux et artistique à la fois : çà doit être harmonieux et efficace, « beau » et tenir debout, le plus droit possible ou le plus « architecturellement » fiable. Il faut être spécialiste dans l’art que l’on pratique, en connaître toutes les subtilités techniques mais savoir et pouvoir s’en amuser, « comme si c’était facile »… Albert Einstein disait : « la créativité c’est l’intelligence qui s’amuse… » Il faut sans doute continuer à s’amuser de la façon la plus intelligente possible…

  15. Pourquoi l’Art devrait-il être autre chose qu’un loisir récréatif ? Un travail ennuyeux, réalisé uniquement par des techniciens de haut niveau, s’ennuyant eux-mêmes, mais sachant peindre à la manière de Léonard, de Vincent, de Michel Ange, de Manet,…, uniquement sur une toile, à l’huile…, sans la moindre place, à l’imaginaire, sa sensibilité personnelle !!!…
    Pourquoi l’aquarelle ne ferait-elle pas partie de cet art à part entière ?
    Peindre sur une toile ou sur du papier, avec des pinceaux, de la peinture, ne sont pas la même chose ?
    Ou bien n’a-t-on pas le droit de travailler par plaisir, en s’amusant ?
    Pratique-t-on l’Art pour s’ennuyer, être ennuyeux, car nous sommes de laborieux austères ?
    La seule chose qui change, c’est l’époque, son temps… L’art évolue siècle après siècle, comme le regard de l’Homme, qui ne peut plus être le même d’un siècle à l’autre, génération après génération… Quand Van Ghogh nous a fait du V.G., ses pairs, (ou « pères »), considéraient que l’Art, c’était tout sauf çà, et puis après sa mort !?!..
    La peinture ne pouvait-être la même, à la Renaissance, au XVIIème siècle, au XIX, avant la photographie, après et aujourd’hui à l’heure du numérique… Les artistes rivalisent d’imaginaire, avec leur talent différent…, pas forcément supérieur, pas forcément inférieur… Parfois avec génie… Mais là il n’y en a certainement beaucoup moins par siècle…

  16. Bonjour
    Il vient un moment ou il faut donner des réponses et ne pas répondre par des questions sinon la « machine » n’avance pas(dans le sujet il y a bien questionnement concernant l’aquarelle)
    Le terme artiste est devenu un qualificatif galvaudé ;le milieu de l’aquarelle n’y échappe pas
    Qu’éxigez vous de votre maçon ? qu’il soit capable de réaliser un mur bien aligné et vertical bref vous lui demandez des compétences
    Ce qui n’est pas le cas (des compétences) dans certains milieux pseudo artistiques ….
    Beaucoup de sujets mièvres font de l’aquarelle une occupation de loisir .
    Toujours les mêmes … toujours des manières de faire qui se ressemblent; on apprend chez « un tel' » pour peindre de la même manière ; on apprend une méthode chez « untel » ; certains peignent la même chose depuis des années ….
    Un artiste ose ; il choque il dérange il se moque des règles fixées par …; je ne sais qui
    Un artiste fait ses gammes tout les jours ; comme un musicien …
    Qu’on nous foute la paix avec ces « mouillé dans mouillé » et autres termes barbare
    Vous voulez tester du noir dans vos aquarelles ; allez y ; du blanc ? allez y ; rajouter du fusain ? allez y ! … et que sais-je encore !
    Bref ! Que les intégristes de l’aquarelle arrétent de nous gonfler.
    Désolé mais c’est ainsi que je vois le milieu de l’aquarelle …

  17. Merci pour ce billet !
    J’y adhère totalement et regrette que cette réflexion ne soit jamais abordée, que personne n’ose poser la question de cette manière : directement et honnêtement (au risque de fâcher).
    Je trouve ton propos très courageux Masmoulin et si tu me le permets, je le signe à tes côtés.
    Véronique Piaser-Moyen

  18. L’Art serait-il la capacité de « l’artiste  » à transcrire dans la représentation de la vie qu’il présente, son âme , son sentiment ,sa « création qui transforme la simple « image »

  19. C’est un éternel débat. Pour commencer, il faudrait se poser la question : « mais qu’est-ce que l’art ? » Après quoi on pourrait voir si peindre un bouquet de fleurs est de l’art. C’est quoi, l’art, pour les grands artistes non auto-proclamés du XXème s. ? Andrew Wyeth, célèbre aquarelliste américain, était un grand artiste reconnu. Et pourtant, il peignait des paysages, des aquarelles figuratives,etc. N’y avait-il pas quelque chose en plus derrière ses paysages ? Idem pour Folon … Donc c’est quoi l’art ?

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