
L’exposition du musée de Louvre sur la Figure du Fou me donne un prétexte pour rechercher les représentations de la folie de l’Antiquité jusqu’à nos jours.
La folie et donc les maladies mentales dans l’Antiquité est un phénomène ambivalent, parfois divin et inspirant, parfois destructeur et punitif, souvent attribué à des forces au-delà de la compréhension humaine. Ces représentations témoignent de la complexité des notions de santé mentale dans les cultures antiques, où la frontière entre raison et folie est souvent fine et mystérieuse.
Dans la médecine babylonienne et dans la Perse ancienne toutes les maladies sont commandées par des démons et le traitement fonctionne sur le modèle magico-religieux. La Grèce archaïque fonctionne également sur ce modèle subissant en cela l’influence de la médecine égyptienne.
Les médecins gréco-romains héritiers d‘Hippocrate parlent de manie. L’une des figures célèbre du fou est celle d’ Héraclès fils de Zeus. Dans la mythologie grecque il y a aussi les Ménades ou Μαινάδε qui signifie délirer, être furieux et à Rome les bacchantes qui se livrent à des bacchanales.
Dans les fresques, sculptures et céramiques, la folie est parfois représentée sous forme de scènes de violence, d’expressions faciales contorsionnées ou de postures dynamiques et désordonnées. Par exemple, sur certaines céramiques grecques, on voit des figures de ménades dansant frénétiquement ou des scènes où des personnages sont en proie à des émotions intenses, symbolisant cette perte de contrôle.
Les mosaïques et fresques romaines peuvent aussi illustrer des scènes de furie ou d’extravagance qui sont associées à la folie. Les représentations de Méléagre et des Érinyes en train de châtier des criminels en sont un exemple, symbolisant la folie comme une forme de rétribution et d’errance mentale.

















































































































